1 octobre 2018 - 21:59
Victoire écrasante de la CAQ et de Jean-Bernard Émond dans Richelieu
Par: Jean-Philippe Morin

Jean-Bernard Émond a célébré en grand sa victoire avec sa femme, son frère Pierre-André et des militants, le soir du 1er octobre. (Photo : Pascal Gagnon)

La circonscription de Richelieu n’a pas échappé à la vague caquiste qui a soufflé au Québec. La troisième fois aura été la bonne pour le candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Jean-Bernard Émond, qui succède à Sylvain Rochon et devient le nouveau député de Richelieu.

Au local de la CAQ sur la rue du Roi, l’ambiance était à la fête environ 15 minutes après le début du dépouillement. Dès 20h15, l’avance du parti était déjà insurmontable au Québec, ce qui a enflammé la vingtaine de partisans réunis pour l’occasion. Avec seulement quelques boîtes à dépouiller, M. Émond avait récolté 50% des voix contre seulement 23% pour son plus proche poursuivant, le péquiste Sylvain Rochon.

« Je suis content, je suis heureux… Permettez-moi d’adresser mes premiers mots aux électeurs et électrices de Richelieu qui m’ont fait confiance après la troisième fois. Mon équipe et moi avons été persévérants et la troisième fois est la bonne. Vous m’avez fait confiance d’une manière incroyable, tout s’est fait très vite », a réagi le nouveau député Jean-Bernard Émond, en entrevue, à son arrivée au local.

« Je pense à ma conjointe Karine, mes enfants, les bénévoles qui m’ont supporté. Je pense à mon frère Pierre-André qui est mon directeur de campagne, qui est avec moi depuis 2012. Je pense aussi aux électeurs et électrices que j’ai rencontré pendant la campagne, qui m’ont donné des signes encourageants en me disant qu’ils étaient avec moi », a-t-il poursuivi.

Après des deuxièmes places aux élections de 2012 et 2015, Jean-Bernard Émond n’a jamais songé à abandonner le parti, même s’il a laissé sa place à un autre candidat, Martin Baller, lors des élections de 2014.

« Je suis un membre fondateur de la CAQ et j’y ai toujours cru. Certains vont voir ça comme de l’acharnement, mais je vois ça comme de la persévérance. Une chance que ma conjointe Karine est là aussi, parce que si tu n’as pas le soutien de ta famille, tu ne peux pas aller de l’avant dans des projets comme ça. La troisième fois, on sentait que c’était la bonne. Dans les six dernières années, j’ai été faire mes classes dans l’ombre en travaillant dans Montarville et à l’Assemblée nationale à Québec. C’est l’élection pour laquelle je suis le plus prêt pour servir mes concitoyens rapidement. »

La santé en priorité

« Ce soir on fête, mais dans les prochains jours et semaines, on va préparer le changement. Il va falloir livrer. »

Plusieurs dossiers sont sur la table du nouveau député. Il a d’ailleurs fait la promesse de pousser au maximum le dossier d’implantation d’un terrain synthétique à Sorel-Tracy. Mais son premier geste comme député touchera la santé.

« Ce que j’ai entendu le plus parler pendant la campagne, c’est la santé. Ça revenait constamment sur le terrain. Je vais m’attaquer à ramener les pouvoirs décisionnels à l’Hôtel-Dieu de Sorel. Pour qu’on décide de nos propres besoins et qu’on prenne nos propres décisions. On va laisser retomber la poussière, mais je suis content qu’on forme un gouvernement majoritaire parce que je vais m’asseoir très tôt avec le futur ou la future ministre de la Santé pour faire part de mes préoccupations dans ce dossier », a-t-il réagi.

En terminant, il a eu de bons mots pour les autres candidats, y compris le député sortant Sylvain Rochon, qui l’avait devancé lors de l’élection partielle en mars 2015.

« Je tiens à remercier et féliciter les autres candidats dans cette course dans Richelieu. Je veux remercier le député sortant Sylvain [Rochon] pour les trois ans et demi qu’il a passés comme député de Richelieu. On va laisser tomber la poussière avant de parler de transition et de remise des dossiers, mais je suis ouvert à reprendre les dossiers en cours pour continuer de les faire avancer », a-t-il conclu.

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