25 août 2020 - 13:57
Après plusieurs mois de recherche
Une famille avec cinq enfants bientôt sans logis
Par: Katy Desrosiers

Jade Averill et sa famille doivent dénicher une résidence ou un appartement à louer d’ici le 1er septembre, sans quoi il se retrouveront officiellement sans domicile. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Une mère de famille de la région lance un cri du cœur alors qu’elle doit trouver un logis pour son conjoint et elle, ainsi que ses cinq enfants, d’ici le 1er septembre. Malgré qu’elle cherche depuis huit mois, la famille n’a toujours rien trouvé.

La maison que Jade Averill louait avec son conjoint depuis six ans a été vendue. En juin, la famille a aménagé temporairement dans la maison d’une connaissance, sauf que cette maison a été vendue en juillet.

« On s’est mis à paranoïer parce qu’on cherche depuis janvier », explique Mme Averill.

Le peu de logements et maisons se retrouvant actuellement sur le marché se louent très rapidement. De plus, rares sont ceux qui sont assez grands pour la famille.

Le couple doit aussi faire face à la crainte de plusieurs propriétaires de louer à une famille de cinq enfants qui sont pourtant âgés entre 6 et 17 ans.

« Je demande pour mes chats et mes poissons et c’est correct. Mais à la minute que je dis que j’ai cinq enfants, ils me reviennent en disant que c’est impossible, qu’ils l’ont déjà loué, qu’en fin de compte ils ne vont pas le louer ou que ça ne fonctionnera pas avec nous. […] Les enfants, c’est presque rendu comme les chiens qui grugent les murs. Mes enfants sont grands, ils ne marchent plus à quatre pattes et ils ne dessinent pas sur les murs », lance-t-elle, découragée.

Seulement dans les deux dernières semaines, Jade Averill a visité 25 logements ou maisons. À quelques reprises, des gens les ont aussi envoyés vers des maisons qui n’étaient, en réalité, ni à vendre, ni à louer.

Le couple a même songé à loger dans un hôtel, à louer un chalet ou à louer un appartement de type Airbnb. Ces options sont soit trop couteuses, soit indisponibles.

La famille a déjà contacté Action logement Pierre-De Saurel et le Groupe de ressources techniques en habitation de la région de Sorel. Cependant, les deux organismes n’ont pas plus accès rapidement à de grands logements.

« On essaie le plus possible de garder le moral, mais honnêtement, c’est très difficile. […] On dort très peu. On continue de travailler, mais si on passe trois heures sans regarder, une maison va nous passer sous le nez. C’est un peu déprimant je vous dirais. Et on commence à être stressés avec les enfants qui commencent l’école sous peu », avoue Mme Averill.

L’option d’acheter impossible

Au départ, le couple souhaitait acheter une maison, mais comme le conjoint de Mme Averill en possède déjà une dans les Laurentides, ils doivent vendre celle-ci d’abord.

Le couple espère donc que de nouvelles maisons à louer fassent leur apparition sur le marché ou que des propriétaires acceptent de louer avec option d’achat.

Si la famille ne trouve rien d’ici le 1er septembre, elle habitera temporairement chez une amie, qui a aussi des enfants, dans un logement 5 1/2. Ils se retrouveront donc 10 sous le même toit.

L’employeur de Mme Averill a fait des démarches pour avoir un soutien financier qui permettrait à la famille de loger dans un hôtel jusqu’à ce qu’elle se trouve un logis.

La mère de famille a lancé une page GoFundMe, davantage dans l’espoir de faire connaître sa situation.

Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a même communiqué la situation de la famille au dernier conseil de ville, dans l’espoir de lui trouver une résidence.

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