1 février 2017 - 00:00
Mélissa Lamarche : 4 ans de prison pour avoir agressé sa fille de 4 ans
Par: Sarah-Eve Charland
Mélissa Lamarche. | TC Média - Jonathan Tremblay

Mélissa Lamarche. | TC Média - Jonathan Tremblay

« Je peux enfin mettre le passé derrière moi et me concentrer sur le futur », affirme, sereine, la fille de Mélissa Lamarche quelques minutes après avoir entendu la sentence de quatre ans de prison imposée à sa mère le 1er février.

La fille de Mélissa Lamarche, aujourd’hui âgée de 13 ans, a raconté, lors du procès, avoir été frappée à plusieurs reprises. L’accusée lui a aussi serré le bras, l’a brûlée avec une cigarette, a déjà tenté de la noyer dans un bain et l’a incitée à des contacts sexuels. Les événements se sont déroulés entre 2003 et 2008.

Le juge Denys Noël a accepté, à la demande de la victime, de lever l’ordonnance de non-publication qui empêchait aux médias de donner toute information permettant de l’identifier.

« Je voulais montrer au public qu’elle a fait un crime grave. C’est bien plus grave d’agresser sa propre fille qu’une autre personne », souligne la jeune fille.

Sa mère de famille d’accueil l’a soutenue dans cette démarche. « C’est vraiment sa démarche à elle. Elle est consciente des conséquences. L’ordonnance de non-publication ne protégeait pas la victime, mais l’accusée dans ce cas-ci. »

Après avoir vécu des moments difficiles durant les procédures judiciaires qui durent depuis août 2015, la victime peut enfin tourner la page.

« C’est un gros soulagement. Ça m’enlève un gros poids sur mes épaules. C’était des montagnes russes. Il y avait des hauts et des bas. C’était difficile à certains moments, surtout lors de mon témoignage en cour », raconte-t-elle.

Peine de quatre ans de prison

À cette peine de quatre ans, le juge Denys Noël a enlevé la détention provisoire qui s’élève à 25 mois. Il reste donc, à Mélissa Lamarche, un peu moins de 23 mois à purger.

« La vulnérabilité de la victime augmente considérablement la responsabilité pénale de l’accusée. Une mère indigne qui non seulement ne prend pas soin de sa fille, mais qui l’abuse est hautement répréhensible », a mentionné le juge.

La jeune fille de 13 ans était présente lorsque le juge a prononcé la sentence de sa mère. Une peine qu’elle accepte paisiblement. « Je trouve la sentence bien. Je voulais au moins une peine de deux ans. »

« En étant présente, je voulais montrer que je n’étais pas triste et que j’étais capable de me tenir debout », assure-t-elle.

Le procès s’est déroulé du 12 au 16 décembre et du 9 au 11 janvier. La peine de détention imposée se situe entre les deux suggestions des avocats. L’avocate de la Couronne, Geneviève Beaudin, a proposé une peine de prison de cinq ans et demi. Du côté de la défense, Me Ève Bérubé-St-Pierre a soumis une suggestion de 24 mois.

La sœur jumelle de Mélissa, Annick Lamarche, avait été déclarée non coupable de tous les chefs d’accusation à caractères sexuels le 13 janvier dernier, mais elle a été reconnue coupable d’harcèlement. Elle avait reçu une peine de détention de trois mois.

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