La défense a tout d’abord présenté sa position en affirmant que la Couronne n’a pas démontré clairement la culpabilité de son client.
« Si on regarde les témoignages individuellement, on se rend compte qu’il peut y avoir des acquittements sur plusieurs chefs. Mon client n’a peut-être pas une grande crédibilité, j’en consens. Les plaignants étaient consentants et ça faisait leur affaire », a plaidé l’avocat Luc Forcier.
En relevant chacun des témoignages des victimes alléguées, il affirme qu’ils ne tenaient pas la route. Il a également soulevé le caractère homosexuel des allégations portées contre son client.
« S’il s’agissait de femmes consentantes, est-ce qu’on aurait traité la situation de la même façon? Ce qui frappe aux yeux, c’est qu’il s’agit de relations du même sexe », a ajouté Me Forcier.
Toutefois, le juge Denys Noël est intervenu durant ses plaidoiries. « Il n’y a pas de différence. Ce n’est pas ce qui accroche, c’est plutôt le consentement. »
La Couronne doute de la crédibilité de l’accusé
« Le témoignage de l’accusé n’a aucune crédibilité et devrait être complètement rejeté. […] Il semble invraisemblable que l’accusé n’ait pas demandé l’âge des victimes alléguées alors qu’il sort d’une peine le reliant à des adolescents », a souligné la procureure de la Couronne, Geneviève Beaudin.
Elle a ajouté que l’accusé a contredit le témoin de la défense et qu’il a contredit plusieurs témoignages sur des points qui ne seraient pas litigieux contre lui. Elle a rappelé certains propos d’André Pépin lors de son témoignage, qui sont fort révélateurs selon elle :
« Pourquoi j’aurais utilisé un couteau avec cette victime? Avec les autres, j’en n’avais pas », a-t-elle cité.
La Couronne a aussi expliqué qu’André Pépin utilisait le même modus operandi avec plusieurs présumées victimes.
Le juge Denys Noël rendra son jugement le 5 mai prochain.