13 octobre 2021 - 03:07
Dans son 23e livre
L’auteur Luc Bertrand met de l’avant la tragédie de Sault-au-Cochon
Par: Katy Desrosiers

L’auteur Luc Bertrand aborde dans ce livre la tragédie aérienne de Sault-au-Cochon s’étant déroulée en 1949. Photo Philippe Manning

Le 23e livre de Luc Bertrand sera disponible en librairie à la fin octobre. Photo gracieuseté

L’auteur saint-oursois Luc Bertrand lancera à la fin octobre son 23e livre, Un crime sans nom : L’affaire de Sault-au-Cochon. Alors que certains écrits et films mentionnent ou s’inspirent du drame, l’auteur est le premier à l’aborder sous tous ses angles et à le replacer dans son contexte historique.

Le 9 septembre 1949, après une explosion, un avion s’est écrasé à Sault-au-Cochon tout près de Charlevoix avec à son bord 23 personnes. Rapidement, les policiers se sont aperçus qu’il transportait aussi une bombe contenant de la dynamite. L’enquête a déterminé que le bijoutier Albert Guay avait commis le crime, avec l’aide de deux complices. M. Guay voulait se débarrasser de son épouse pour retirer une assurance vie de 10 000 $ et vivre une belle vie avec sa maîtresse.

« C’est important parce qu’il s’agit du premier attentat contre l’aviation civile en occident, mentionne M. Bertrand. Il y a eu trois procès avec un retentissement international. Des hommes d’affaires américains sont décédés à bord de l’avion et des journalistes du monde entier sont venus assister à ces procès-là. C’était quelque chose qui reculait les frontières du crime, qui dépassait l’entendement. »

L’auteur décrit son livre comme un essai aux allures d’un thriller. Il permet de voir comment l’enquête policière a progressé et à partir de quels détails les policiers ont pu se mettre rapidement à la recherche des suspects.

Le 23 septembre, deux semaines après l’attentat, Albert Guay était arrêté grâce à la collaboration des différents corps policiers et des enquêteurs du Canadien Pacifique, à qui appartenait l’avion.

Une chose qui a étonné M. Bertrand est la contribution de l’unité médicolégale du gouvernement du Québec.

« Le labo à Montréal était beaucoup plus avancé pour le temps qu’on peut le croire aujourd’hui. C’est ce qui m’a frappé le plus dans ce livre. De voir à quel point la science et la criminalistique étaient avancées », soutient l’auteur.

Un livre très détaillé

Luc Bertrand n’est jamais tombé sur un livre expliquant de fond en comble l’histoire de la tragédie. Certains livres en font mention ou couvrent seulement une partie de l’histoire. Des romans ou des films, comme Le Crime d’Ovide Plouffe, en sont inspirés.

Dans cet essai de 347 pages, qu’il a commencé à écrire en mars 2020 et finalisé en janvier 2021,il va dans tous les aspects de l’affaire. Il aborde aussi le contexte social de l’époque, alors qu’on se retrouve dans un Québec très catholique de la fin des années 40.

« Je me sers beaucoup des journaux d’époque pour parler de la réaction des gens, de comment c’était reçu et des rebondissements qu’il y a eu, parce qu’il y en a eu beaucoup », explique-t-il.

M. Bertrand a également fouillé dans des documents aux archives nationales comme les verbatims des procès.

L’auteur a toujours été fasciné par cette histoire. Son père, originaire de Québec, était adolescent quand les événements se sont déroulés. Il lui en avait glissé un mot. Aussi, il a pu en apprendre plus en visionnant une série reportage dans les années 90 qui abordait ces procès. C’est à ce moment qu’il a commencé à fouiller plus sur le sujet.

« Ma mère, ma tante, je me souviens qu’elles me disaient que c’était le sujet de l’heure. Ma mère était une cousine éloignée d’une des victimes. C’est aussi une des raisons pourquoi je me suis intéressé à l’affaire. »

Luc Bertrand est fier de ce 23e livre, publié aux Éditions Sylvain Harvey. « D’après moi, c’est ce que j’ai écrit de mieux. Celui-là, je pense que je me suis surpassé, bien humblement », conclut-il.

L’essai Un crime sans nom : L’affaire de Sault-au-Cochon sera disponible en librairie et en ligne dans les prochaines semaines.

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