La mauvaise presse qui entache la réputation des pitbulls, depuis que l’un d’entre eux a attaqué et tué une femme à Montréal la semaine dernière, déplaît fortement à l’entrepreneure Megan Richer.
Elle-même propriétaire de deux pitbulls, une femelle d’un an et un mâle de sept ans, la femme est inquiète de la répercussion du battage médiatique autour de ces chiens.
Elle raconte avoir eu un véritable coup de foudre avec ces deux bêtes qu’elle a sauvées de la rue. Le mâle avait été abandonné dans la cour du commerce de recyclage de métaux de sa famille. Lorsque son père lui a apporté, elle ne pouvait tout simplement plus s’en défaire, confie Mme Richer.
Sa femelle a quant à elle été adoptée au Centre animalier Pierre-De Saurel il y a un an. Son maître l’avait battu à plusieurs reprises et elle était très peureuse, mentionne la propriétaire.
« Je n’ai jamais eu peur d’eux. Ils ont zéro agressivité. Ce sont des chiens énergiques et s’ils sont bien encadrés, ils sont des chiens parfaits. Je comprends toutefois la peur des gens parce qu’ils sont puissants. Ce n’est pas monsieur et madame tout le monde qui peut s’en occuper adéquatement. Souvent, les gens souhaitant profiter de leur réputation de chien méchant s’en procurent et c’est leur négligence qui cause des incidents malheureux », déplore-t-elle.
Une question d’éducation
Selon elle, le caractère du chien dépend beaucoup de l’éducation qu’aura réalisé son propriétaire avec lui.
« Mes chiens m’accompagnent tous les deux à mon travail. Entre 20 et 30 personnes entrent en contact avec eux chaque jour et je n’ai jamais eu de problème. Je suis très attachée à mes chiens et je n’ai jamais regretté mon choix », mentionne-t-elle.
Plusieurs municipalités de la région interdisent déjà de posséder ce type d’animal.
« C’est vraiment dommage de voir que les élus choisissent cette solution. Du plus profond de mon cœur, je suis convaincue à 100% que la solution se trouve dans l’éducation des maîtres », conclut la propriétaire.
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