10 décembre 2020 - 18:27
Une année de défis et d’innovation pour les Fermes J.N. Beauchemin et fils
Par: Alexandre Brouillard

Face à la pandémie, les membres de la famille Beauchemin ont misé sur la diversification de leurs produits. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Apportant son lot de difficultés pour plusieurs commerçants de la région, la pandémie de la COVID-19 aura marqué l’année 2020 au fer rouge. Malgré cela, les Fermes J.N. Beauchemin et fils ont profité de cette situation hors du commun pour diversifier leur offre en misant sur les produits du terroir tout en jonglant avec les problèmes reliés à la production laitière et la situation de leurs travailleurs étrangers.

« La première vague nous a affectés un peu par rapport à la production laitière. On nous avait demandé de produire moins de lait, mais en produisant moins de lait, la situation et la demande s’étaient rapidement rétablies », souligne Renaud Beauchemin.

Actuellement, concernant la production laitière, tout est revenu à la normale et depuis quelques semaines, elle est même beaucoup plus élevée. Malgré cela, l’agriculteur explique que depuis le début de la seconde vague de la COVID-19, c’est plutôt l’enjeu relié à la situation de leurs cinq travailleurs étrangers qui est difficile à gérer.

« Nous devons garder nos travailleurs étrangers plus longtemps à la ferme, car ils ne peuvent pas retourner dans leur pays. Avec ce qui se passe actuellement dans la région de Sorel-Tracy, nous ne voulons pas qu’ils attrapent le virus. Nous allons devoir changer toutes nos habitudes de travail », précise Renaud Beauchemin, préoccupé par la situation.

La situation est d’autant plus préoccupante pour la famille Beauchemin parce que les travailleurs étrangers représentent le tiers de leur main-d’œuvre. Si bien qu’ils peuvent travailler jusqu’à 50 heures par semaine. « Ils s’occupent de la traite des vaches, ce qui est le plus important ici. On ne pourrait donc pas se permettre de les perdre », mentionne l’agriculteur.

Diversifier l’offre en temps de pandémie

« Toute la situation reliée à la pandémie n’est pas évidente. Lors de la première vague le printemps dernier, nous devions innover afin de faire travailler nos employés. Nous avons donc pensé offrir des produits de qualité issus de notre ferme à notre clientèle. Nous avons créé des boîtes de nourriture issue de nos animaux élevés dans nos établissements », soutient fièrement Renaud Beauchemin.

Depuis environ six mois, les Fermes J.N. Beauchemin offrent des boîtes de viandes élevées sur la ferme. Plus de 200 boîtes de saucisses et de pièces de viande de bœuf ont déjà été vendues. « Nous nous attendions à cette forte demande, surtout l’été dernier. Nous sommes bien implantés dans la région et les gens aiment de plus en plus consommer des produits du terroir. Nous espérons que l’engouement envers nos produits va continuer », explique-t-il.

Depuis le mois de novembre, une boîte des fêtes est disponible dans l’optique de poursuivre la diversification de leur offre tout en misant sur la viande issue des bœufs Angus élevé sur leurs fermes. « Actuellement, nous nous concentrons sur la vente de boîtes thématiques, sur notre production laitière, car la demande est excessivement élevée et nous agrandissons notre territoire de service de déneigement », conclut-il.

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