6 avril 2021 - 12:12
Un Sorelois retrouve sa fille de 23 ans en Australie grâce à un test d’ADN
Par: Jean-Philippe Morin

On ne peut nier les airs de famille de Kayza Grenfell, 23 ans, avec son père biologique Louis-Philippe Paulet, 46 ans. Photo capture d’écran

La conjointe de Louis-Philippe, Sophie Pagé-Sabourin, qui tient leur enfant Léonard dans ses bras, s’est grandement réjouie de la nouvelle. Photo gracieuseté

Mila (14 ans) et Sam (12 ans) Paulet sont heureux d’apprendre qu’ils ont une demi-sœur en Australie. Photo gracieuseté

Voulant en apprendre davantage sur ses origines, le Sorelois Louis-Philippe Paulet a réalisé un test d’ADN avec la compagnie 23andMe. Lorsqu’il a reçu les résultats, la surprise fut totale.

Son arbre généalogique est immense. Il est possible d’y voir les noms de plus de 1000 cousins biologiques éloignés au troisième, quatrième et même cinquième degrés, mais une ligne attire son attention : « daughter ».

En cliquant sur le lien, le Sorelois remarque qu’une femme cherche son père canadien-français qui a réalisé un voyage en sac à dos (backpacking) en Australie en 1996. Il partage 49,9 % de son ADN.

« Je pensais peut-être trouver un cousin à Hawaï, mais une fille? Wow… Quel choc! Je suis tellement heureux », témoigne Louis-Philippe Paulet, en entretien vidéo avec notre journaliste.

En partageant son histoire et la joie qu’il ressentait sur les réseaux sociaux, l’homme de 46 ans s’est attiré une vague d’amour incommensurable. Les quelques personnes à qui il en avait parlé ne le croyaient même pas au départ.

« Ma conjointe Sophie [Pagé-Sabourin] a été adoptée, donc elle a aussi fait le test afin de peut-être retrouver ses parents. Malheureusement, ça n’a pas été fructueux pour elle. Disons qu’on avait plus des attentes pour Sophie que pour moi », ajoute M. Paulet.

Sa fille, Kayza Grenfell, a 23 ans aujourd’hui. Elle a accepté l’invitation de son père biologique et de notre journaliste afin de participer à l’entretien, le 26 mars dernier. Même s’ils se sont échangé plusieurs messages depuis le 21 mars, c’est seulement la deuxième fois qu’elle lui parlait.

« J’ai reçu un message de L-P. Quand j’ai vu son nom, j’ai eu le souffle coupé. Je pleurais beaucoup quand je l’ai annoncé à ma mère. Je voulais tellement le retrouver », témoigne-t-elle.

Kayza s’ajoute ainsi à une famille recomposée avec la conjointe de Louis-Philippe, Sophie Pagé-Sabourin, leur enfant Léonard Paulet, 22 mois, et les deux enfants de Louis-Philippe, Mila (14 ans) et Sam (12 ans). Ces derniers ont d’ailleurs pu échanger à quelques reprises avec leur sœur.

Le plus grand regret

Kayza et sa mère ont tenté de plusieurs façons de retrouver Louis-Philippe Paulet. Sur le site web de 23andMe, elle a écrit qu’elle était à la recherche de son père biologique. La seule information qu’elle détenait, c’est qu’il a fait du backpacking en Australie en 1996 et que son nom sonne comme Phillip La Pallet. Évidemment, les algorithmes de Facebook n’ont pu retracer Louis-Philippe Paulet.

« Ma mère m’a toujours dit que son plus grand regret, c’était que je ne connaisse pas mon père. Maintenant, on a du temps à rattraper », souligne-t-elle.

Une rencontre à venir

Avec la pandémie, difficile de dire quand une rencontre en personne pourra se tenir. Il est toutefois déjà déterminé que ce sera Kayza qui se déplacera au Québec, probablement cet été, si la situation le permet.

« Ce serait plus facile de me déplacer seule que tout le monde vienne à moi. J’ai obtenu mon diplôme en décembre dernier, donc je serai disponible cet été. J’ai vraiment hâte de rencontrer tout le monde », indique Kayza Grenfell, qui travaille dans un supermarché à Canberra, en Australie.

« Comme je travaille comme enseignant au Cégep de Sorel-Tracy, je suis en congé de la mi-juin à la mi-août, donc c’est plus facile cet été. C’est clair qu’on va organiser une rencontre en personne », conclut Louis-Philippe Paulet.

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