Le jeune homme de 14 ans a réussi à épater les hauts dirigeants de Hockey Québec qui l’ont invité pour en connaître plus sur le prodige. Ce camp représente une étape importante du processus de sélection des joueurs dans le cadre du Programme d’Excellence d’Équipe Québec et Hockey Canada.
« Je suis vraiment content. Mon but est d’être le gardien le plus remarqué du camp », souligne le jeune colosse de 6’2’’ et 193 livres.
Lors de ce camp de quatre jours, Hockey Québec s’occupera d’héberger et de nourrir les athlètes. Les jeunes disputeront à la fois des pratiques sur glace, hors glace ainsi que des parties hors-concours.
« Gabriel est l’un des plus jeunes du groupe, étant né en novembre. C’est un défi supplémentaire, mais sa grandeur et son agilité font de lui quelqu’un de remarqué », souligne son père, Luc D’Aigle.
Une saison annulée en raison de la pandémie
En 2019-2020, Gabriel D’Aigle a fait écarquiller les yeux de bien des dépisteurs en s’établissant comme un des deux gardiens du Noir et Or de Mortagne à sa première saison dans la catégorie Bantam AAA. En 12 matchs, il a obtenu 10 victoires avec une moyenne de buts alloués de 1,75.
Toutefois, comme tous les joueurs du Québec, la pandémie ne lui a pas permis de se faire voir, alors qu’aucun match n’a pu être disputé. Il s’est tout de même entraîné avec ses coéquipiers du lundi au vendredi pendant la saison, sans pouvoir compétitionner.
« C’était dommage de ne pas pouvoir jouer, mais c’était la même chose pour tout le monde. Les recruteurs se fiaient beaucoup à l’année précédente », explique-t-il.
Comparé à Marc-André Fleury
Malgré sa grandeur impressionnante à un si jeune âge, ses capacités athlétiques sont grandement développées. Il n’hésite d’ailleurs pas à se comparer au Sorelois Marc-André Fleury, lorsqu’on lui demande s’il s’identifie à un gardien de but de la Ligue nationale de hockey.
« Je suis un gardien qui mise sur son agilité. Je me pitch partout, mais l’important, c’est que je fasse l’arrêt! », souligne-t-il en riant.
Les deux gardiens de but partagent un point en commun : ils ont (ou ont été) entraînés par l’entraîneur sorelois Stéphane Ménard. Ce dernier entraîne Gabriel depuis qu’il a l’âge de 7 ans. « Il m’apprend à être combatif, fighter pour le puck et ne jamais abandonner », explique Gabriel.
Plusieurs objectifs
Après le camp de perfectionnement en juillet à Saint-Hyacinthe, Gabriel D’Aigle se concentrera sur son prochain objectif : percer l’alignement des Gaulois de Saint-Hyacinthe, dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec (anciennement Ligue Midget AAA).
Le jeune cerbère se dit confiant d’y arriver. « Il y a d’autres bons goalers, alors ce sera un bon défi, mais je sais que je peux le faire », avance-t-il.
Advenant qu’il soit retranché, une autre équipe Midget AAA pourrait le sélectionner. Sinon, il se retrouvera dans la Ligue de Hockey d’Excellence du Québec (Midget espoir).
Son objectif à moyen terme est d’être sélectionné au repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) en 2022. Selon son père, Gabriel a de bonnes chances s’il connaît une bonne saison en 2021-2022.
« Gabriel a participé à un camp d’avant-repêchage de la LHJMQ en fin de semaine (les 19 et 20 juin) et il était le seul qui n’était pas éligible à être repêché cette année. Il a pourtant été nommé la première étoile le samedi. Je crois qu’il s’est fait un nom, j’ai entendu des recruteurs dire qu’il serait le premier gardien repêché l’an prochain. Disons que j’étais pas mal fier! », lance Luc D’Aigle.
À plus long terme, Gabriel D’Aigle a l’ambition de jouer au niveau professionnel. En 2019, il avait d’ailleurs été nommé, par le Journal de Montréal, parmi les 20 meilleurs joueurs pee-wee du Québec.