La Ville lorgnait ces parcelles de terre, situées sur la route Marie-Victorin, depuis 2015. L’acquisition sera chose faite au début de 2018, assure le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin.
Un vaste chantier
Cette acquisition est l’une des premières étapes d’un projet plus large de la Ville, confie le maire Péloquin. Le commissaire industriel, Jacques Thivierge, est chargé de mettre en chantier.
« Nous avions un problème de manque d’espace. Même si des entreprises avaient bien voulu s’installer, il n’y avait pas le bon zonage, les services et l’espace nécessaires pour le faire », mentionne M. Thivierge.
L.’élément le plus important en ce moment est de rendre accessible le secteur, déjà zoné industriel, par la route, le train et le fleuve. Il n’y a presque rien à faire pour réaliser les deux premiers, mais le troisième est sur la planche à dessin de la municipalité.
« Dans le moment, on est dans les actions concrètes. Elles ne sont pas très visibles, mais toutes nos interventions sont effectuées dans le but d’en faire un secteur d’activités industrielles. La grande force de notre projet est de créer un terminal maritime. On y ferait de l’importation et de l’exportation. Il n’y a plus beaucoup d’espace accessible près du fleuve et il y a une grande de demande pour ce genre de services », souligne M. Péloquin.
Le complexe maritime de Sorel-Tracy comprendrait un quai de style plateforme de forage pétrolier à la fine pointe de la technologie et du développement durable ainsi qu’un terminal.
La Ville travaillera aussi à mettre en place les infrastructures pour répondre aux besoins des entreprises, dont une ligne à haute tension. Deux autres terrains appartenant à Hydro-Québec sont également dans sa mire. Au total, elle possédera près de 7 millions de pieds carrés de terrains.
De longue haleine
Une étude de viabilité a été réalisée au printemps, affirme M. Thivierge. La prochaine étape est d’aménager le secteur. Par la suite, la Ville lancera un appel d’offres pour trouver un consultant et réalisera des consultations publiques.
« Tout est en marche, mais c’est un projet de longue haleine. On a rencontré tout le monde. On dit beaucoup que la région n’est pas capable d’attirer des jeunes et de les conserver, mais cette vision globale nous permettrait de favoriser les investissements, la création d’emploi et rehaussera leur qualité de vie », croit-il.
M. Péloquin souligne que la gestion du projet pourrait prendre l’allure de celle du Parc éolien Pierre-De Saurel où une société a été créée afin d’en faire la gestion. La Ville, de son côté, pourrait en retirer des redevances de royauté et des taxes.
« On ne possède pas l’expertise, mais nous devrions être propriétaires des actifs, ajoute-t-il. Toutes les démarches entreprises dans les derniers mois visent ce but, dont la création de la zone industrialo-portuaire (ZIP) et les représentations devant les ministères pour être inclus dans la loi 85. »
Coûts estimés du projet par la Ville |
24 M$ – Quai de technologie environnemental 24 M$ – Terminal 4 M$ – Autres acquisitions de terrain par la Ville 5 M$ – Aménagements |
Financement projeté par la Ville |
30 M$ – Stratégie maritime du gouvernement du Québec 6 M$ – Subvention du gouvernement fédéral 21 M$ – Investissements privés de partenaires et d’institutions 7 M$ – Participation financière de la Ville (1/3 des investissements privés) |