28 mai 2019 - 12:16
Un projet dans l’air dans l’ancienne manufacture de Genfoot?
Par: Deux Rives

Le bâtiment est situé au 4945, rue Legendre à Contrecœur. Photo Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Un promoteur a démontré de l’intérêt à développer un projet dans l’ancien édifice Lafayette, qui a longtemps abrité la manufacture de Genfoot, à Contrecœur. Un bâtiment industriel qui est désaffecté depuis une quinzaine d’années sur la rue Legendre.

Texte de Sébastien Lacroix, collaboration spéciale

Une promesse d’achat vient en effet d’être acceptée par le conseil de ville qui donne au promoteur jusqu’au 1er août pour aller de l’avant. Selon ce qu’a appris Les 2 Rives, un projet de location de locaux commerciaux ou résidentiels serait dans l’air.

Il serait toutefois prématuré de dire si le projet est sérieux ou non. « Pour le moment, le promoteur regarde s’il y a un bon potentiel et évalue les coûts de son projet », nous a fait savoir la mairesse de Contrecœur, Maud Allaire.

Celle-ci espère que le projet puisse aller de l’avant pour revitaliser le secteur. « C’est en plein milieu de notre centre-ville, ou de notre milieu urbain. Ça viendrait créer un dynamisme dans ce secteur qui est commercial et dans une bâtisse qui est patrimoniale », plaide la mairesse.

Une fermeture qui a fait mal

La fermeture de la manufacture de bottes Kamik, en février 2004, avait créé un vide au sien de la communauté. Dans un contexte de mondialisation, la production avait alors été transférée en Chine, occasionnant la perte de 180 emplois, malgré 106 ans de loyaux services des gens de Contrecœur.

Cette vaste bâtisse en brique rouge de quatre étages avait été érigée au début des années 1920, alors que la production prenait toujours de l’expansion. L’entreprise a ensuite été vendue à William Cook, en 1931, avant d’être agrandie à deux reprises.

La bâtisse recèle un cachet que tenait à conserver la Ville de Contrecœur qui a longtemps vibré au rythme de l’industrie du soulier.

« Sur le plan architectural, cette ancienne manufacture de chaussures est représentative de l’architecture industrielle du début du 20e siècle. Elle est remarquable par l’utilisation de la brique rouge, la présence de grandes fenêtres sur les façades et le long volume rectangulaire de quatre étages rythmé par des pilastres », fait-on valoir dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

C’est d’ailleurs dans un souci de préserver son patrimoine industriel et de sécuriser les lieux que le conseil avait prévu une somme de plus de 1,4 M$ pour en faire l’acquisition et la mettre à niveau à son budget de 2016.

Plusieurs investisseurs ont également été approchés par la Ville afin de réaliser des projets de reconversion, mais sans succès. Si bien qu’une équipe de services immobiliers commerciaux spécialisés sur le marché de la Rive-Sud avait obtenu le mandat de la vente qui s’est soldé par une promesse d’achat, à la mi-mars.

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