Selon le commissaire agricole Alain Beaudin, la concrétisation d’un tel projet avec le responsable du Hub, Jean-Philippe Hébert, apparaît comme la suite logique des initiatives mises en place par la CDA en agriculture raisonnée, en agroécologie, en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique.
Le 10 février dernier, M. Beaudin a vécu des moments d’échanges vivants et engagés avec les 11 étudiants finissants du programme Développement d’applications Web et Mobiles du Cégep de Sorel-Tracy. Ces échanges ont favorisé la prise de conscience de cette cohorte de futurs diplômés aux défis posés des milieux agroalimentaires. Trois finissants ont finalement été retenus pour développer ce projet : Simon Desrochers, Hubert Mathieu et Mathieu-Daniel Gariépy.
Grâce à la mise sur pied d’un instrument par et pour les agriculteurs, la CDA facilitera la mesurabilité des modes et des pratiques agricoles d’un point de vue environnemental. Cet instrument de télématique fournira en temps réel un portrait précis des gains environnementaux calculés par un système de projection des nouvelles pratiques adoptées ou ajustées par les agriculteurs.
« En gros, on se base sur la cartographie du gouvernement du Québec. Avec les cadastres, on sait quel type de culture est fait et quel type de sol est à tel endroit. À partir de ces données, on veut créer un outil pour arriver à démontrer que si les agriculteurs changent telle habitude, ça peut leur permettre, par exemple, de mettre moins d’intrants, moins d’engrais, augmenter leur productivité et faire plus d’argent tout en épargnant l’environnement, notamment en posant des bandes riveraines », souligne l’enseignant du Cégep de Sorel-Tracy, Jean-Philippe Hébert.
« Cette alliance entre les finissants et le milieu agricole n’est pas d’ordre financier, mais plutôt sur l’excellence entrepreneuriale technologique créative qui sera à la base de la transformation des milieux agroalimentaires de demain par ces futurs jeunes diplômés », indique M. Beaudin.
Les trois étudiants sont présentement à temps plein sur le projet. Il s’agit de leur projet de fin de Diplôme d’études collégiales (DEC).
« Il sont là-dessus 30 heures par semaine pendant 10 semaines. Donc à trois, ils passeront près de 1000 heures sur cet outil. Ce qui est le fun, c’est qu’en étant plus jeunes, ils amènent une vision différente », indique M. Hébert, qui a confiance que cet outil pourra servir à des agriculteurs dans le futur.