7 mars 2018 - 11:02
Un OVNI signalé à Saint-Aimé
Par: Jean-Philippe Morin

La boule verte, ceinturée de petites boules blanches, a été photographiée en mai 2017 par une dame de Saint-Aimé. (Photo : gracieuseté/Zone Parallèle)

Une dame dit avoir aperçu une boule verte ceinturée de petites boules blanches dans le ciel à Saint-Aimé, le soir du 13 mai 2017. C’est ce qu’on apprend en lisant le bilan annuel 2017, réalisé par le Groupe d’assistance et de recherche sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GARPAN), publié au cours des dernières semaines.

La dame, dont il est impossible de connaître l’identité étant donné la confidentialité des témoignages, est une astronome amateure qui habite au fond d’un rang. Elle s’amuse souvent à photographier la lune, ce qu’elle faisait lors de cette soirée.

D’un seul coup, ses chiens se sont mis à aboyer sans aucune raison. Le temps qu’elle se retourne pour les calmer, elle a aperçu cette boule verte dans le ciel avec plusieurs petites boules blanches autour. Comme elle avait son appareil photo dans les mains, elle a eu le temps de la photographier. En retirant l’appareil pour regarder la boule de ses propres yeux, l’objet non identifié avait disparu.

Selon Carole Lauzé, propriétaire et chercheuse de l’organisme Zone Parallèle chargé d’investiguer sur ce cas, ce signalement en est un bien particulier.

« J’ai discuté avec la dame et le fait que ses chiens jappaient pour absolument rien et s’énervent de la sorte, puisqu’il n’y avait rien autour, c’est vraiment spécial. Elle se trouve dans un endroit retiré, loin de tout, ce qui rend la chose encore plus mystérieuse. La dame est saine d’esprit; elle n’arrive simplement pas à expliquer ce qu’elle a vu! », relate Mme Lauzé.

Des phénomènes rapportés partout au Québec

Selon le rapport du GARPAN, 66 signalements de phénomènes aériens non identifiés (PANS) ont été effectués au Québec, tant au GARPAN (61) qu’à Zone Parallèle (5) en 2017. Le terme OVNI (objet volant non identifié) n’est plus utilisé dans le jargon des ufologues et il a laissé sa place aux PANS, selon le directeur du GARPAN, Yann Vadnais.

L’important est de continuer la recherche afin d’éclaircir le plus de cas rapportés possible, ajoute M. Vadnais. « Un phénomène peut laisser des traces. Il est important de sensibiliser les gens. Parfois, certains peuvent faire l’objet de récits. Nous, on ne défend pas l’hypothèse extraterrestre; on tente d’expliquer des phénomènes aériens non identifiés par des investigations et des recherches », explique-t-il.

Dans le rapport annuel, certains phénomènes rapportés sont élucidés, ce qui n’est pas le cas pour celui de Saint-Aimé. Par exemple, le 28 juillet 2017, un témoin a vu apparaître une série de points lumineux dans le ciel disposés en triangle, à Salaberry-de-Valleyfield. Ces points avaient la même luminosité que les étoiles environnantes et le ciel était dégagé. L’objet, au fur et à mesure de son déplacement, cachait les étoiles. Le passage de la station spatiale internationale, au même moment, pourrait en être la cause.

« Le GARPAN fait ça à temps plein. On se concentre sur les cas plus prioritaires rapportés puisqu’il y a plus de signalements que d’ufologues chez nous. Mais la plupart du temps, les témoins sont très crédibles. Souvent, on n’a pas assez d’information pour compléter l’investigation, mais on y va d’explications probables », conclut Yann Vadnais.

Depuis la création du GARPAN en 2012, 350 signalements ont été rapportés, dont plus de 75 ayant mené à des investigations. Le bilan annuel du GARPAN est remis au Service canadien de renseignement et de sécurité, au ministère de la Défense nationale, à la Gendarmerie royale du Canada, à la Sûreté du Québec et à l’Association des directeurs de police du Québec.

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