31 août 2015 - 00:00
Un nouveau curé tentera de redresser les finances paroissiales
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le chanoine Gérald Ouellette. | Photo TC Media – Adaée Beaulieu

Le chanoine Gérald Ouellette. | Photo TC Media – Adaée Beaulieu

Mgr François Lapierre a nommé, à la tête des paroisses de Saint-Joseph, Sorel-Tracy et Sainte-Anne-de-Sorel, le chanoine Gérald Ouellette en lieu et place du curé Jean-Marc Beaudet.

Ce dernier exercera désormais son ministère dans les paroisses Saint-Antoine-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu et Saint-Roch-de-Richelieu.

Les deux hommes étaient en plein déménagement, le 28 août, quand nous leur avons parlé.

Leur mandat respectif commencera le premier septembre et est valide pour six ans.

Le chanoine Ouellette, qui a été ordonné prêtre à l’église Saint-Gabriel-Lalemant en 1976, se dit conscient qu’il arrive dans une paroisse qui vit de très sérieux problèmes financiers.

Les trois fabriques connaissent des déficits annuels totalisant plus de 100 000$, dit-il.

« L’évêque connaît l’homme d’affaires que je suis. Mon père m’a contaminé dans cette voie. Mais accepter ce mandat est un geste d’obéissance », dit-il, reconnaissant que dans les paroisses de Rougemont, Marieville, Sainte-Angèle-de-Monnoir où il exerçait son ministère, il ne connaissait pas de tels manques à gagner.

Il se donne du temps pour analyser la situation puis voir ensuite comment arriver à effacer ce déficit.

« Deux choses sont possibles: on augmente les revenus et on coupe dans les dépenses. Il faudra voir, mais être sage et prudent. Chose certaine, l’évêque ne veut pas parler de fermeture d’églises. Et les paroissiens non plus. Moi je ne suis pas prophète, mais je sais que la situation n’a jamais fini d’évoluer. »

Déjà il a rencontré M. Beaudet, puis les présidents des conseils de fabrique.

Il devra aussi renouveler le groupe de bénévoles. Leur nombre a diminué au fil du temps, lui a-t-on dit. Sans analyser les causes de ce phénomène, il croit cependant que le fait que l’on ait démoli deux églises récemment (Saint-Joseph et Saint-Jean-Bosco) a peut-être découragé les paroissiens de s’impliquer de nouveau.

« Ces décisions les ont peut-être déçu. Ils s’identifient peut-être mal à la nouvelle structure. Il faudra travailler à redévelopper cette tradition d’engagement. »

Et, a-t-il déjà spécifié dans une entrevue accordée au Journal de Chambly, « trouver comment optimiser leur travail. »

Jean-Marc Beaudet surpris

Quant au curé Jean-Marc Beaudet, il s’est dit surpris de sa nomination apprise en juin.

« Je n’en étais qu’à ma deuxième année d’un mandat de six ans comme curé et j’aimais mon travail. »

Mais, apprécie-t-il, ses nouvelles paroisses lui laisseront plus de temps libre. « Chose certaine, j’aurai beaucoup moins de funérailles à célébrer (de 300 ici à 20 par année là-bas) ».

Mais le nombre de mariages est plus du double annuellement, ajoute-t-il. « Je travaillerai avec un seul agent de pastorale comparativement à 7 ici. Et ces paroisses comptent beaucoup de jeunes familles, ce qui me plait. »

Quant aux finances de ces paroisses, elles sont saines, « pas dans le rouge, mais dans le bleu! », note-t-il. Reste à voir les besoins de ce milieu et comment il interviendra.

Il devra aussi s’acclimater à une vie en appartement plutôt qu’au presbytère. Il manquera certes la présence d’une « ménagère », dit-il.

« J’ai eu à acheter des meubles, un ordi, et ressortir mes accessoires de cuisine. Car je devrai préparer mes repas moi-même. Tout un changement! »

Quitter ses paroisses et ses tâches d’aumônier des scouts, Filles d’Isabelle et Chevaliers de Colomb lui fait de la peine. « J’ai passé 21 ans de ma vie de prêtre à Sorel-Tracy. Je suis attaché à cette région que j’ai appris à apprivoiser. Je pense que ce sera moins stressant, intéressant », conclut-il.

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