C’est ce que révèle une compilation remise à la Ville de Sorel-Tracy, il y a quelques jours. Le projet est né du constat que plusieurs logements occupés étaient insalubres alors que d’autres logements, salubres et à prix accessibles selon leurs propriétaires, étaient inoccupés.
De fait, 66 propriétaires de logements ont participé au projet. Le Groupe de ressources techniques en habitation de la région de Sorel (GRTHS) en était le maître d’œuvre. Sa représentante a ainsi visité 96 logements, dont 67 ont été qualifiés de logements salubres après une inspection visuelle systématique.
Ses critères d’évaluation étaient nombreux dont l’absence de traces de moisissures, la sécurité, la propreté, la plomberie, la fenestration et les portes, les installations électriques, l’isolation et l’entretien général.
Chaque logement était ensuite classé de mauvais, à améliorer, correct, bon ou très bon. Une fois qualifié, le logement était inscrit dans la banque centralisée du GRTHS.
Quant aux personnes inscrites au service, elles indiquaient le nombre de pièces du logement recherché, le coût maximal du loyer à payer et le secteur où il se trouve.
En soutien, la Corporation de développement communautaire (CDC) Pierre-De Saurel a créé le cadre et les outils essentiels au démarrage de la banque et à son bon fonctionnement. Son directeur, Jean-François Daigle, se réjouit du projet.
« Il fallait, après la rencontre des propriétaires, visiter et évaluer leurs logements, entrer les données dans des répertoires par secteur et coordonner ces données avec les demandes des locataires inscrits. On a aussi élaboré les responsabilités de chacun. Cela a vraiment valu la peine et mérite d’être poursuivi », répète-t-il à quelques occasions.
Un projet pilote
Ce projet a aussi plu à la Société d’habitation du Québec (SHQ) qui en a fait un projet pilote et lui a accordé une subvention de démarrage de 15 000$. Elle s’ajoutait à celle de 30 000$ versée par la ville de Sorel-Tracy.
« C’est le premier projet de la sorte au Québec. La SHQ y voit là une façon de plus de favoriser l’établissement des personnes dans des logements de qualité. », a dit M. Daigle.
Mais cela ne fera pas disparaître le logement social public pour autant, insiste-t-il. « Dans notre région, il permet de repérer le manque ou le prix trop élevé de logements pour personnes seules (1 et demi ou 2 pièces). Les familles de trois enfants et plus ont de la difficulté à se loger. Il y a peu de 5 et demi », énumère M. Daigle.
La Ville fera connaître, la semaine prochaine, si elle poursuit son implication financière dans ce service.