10 juin 2016 - 00:00
Un documentaire de Danic Champoux diffusé à Radio Canada le 18 juin
Par: Louise Grégoire-Racicot
Photo tirée du film « Conte du Centre-Sud ». | Photo: gracieuseté – Urbania

Photo tirée du film « Conte du Centre-Sud ». | Photo: gracieuseté – Urbania

Le dernier documentaire qu’a scénarisé et signé le sorelois Danic Champoux, « Conte du Centre-Sud », sera présenté à ICI Radio-Canada Télé, le samedi 18 juin, à 21h, dans le cadre de l’émission 1001 VIES.

Ceux qui ont connu le cinéaste y reconnaitront sa mère Ninon Latour, qui, dans ce film, consent à ce que son fils pose un regard tendre, mais sans complaisance, sur la vie et le quotidien de celle qu’il nomme affectueusement Mémé, une « B.S. chronique », comme elle se décrit.

Raconté à la manière d’un conte pour enfants, décrit Urbania – la maison qui produit le film – « ce documentaire très personnel est une incursion dans un monde dur, mais paradoxalement, un monde d’entraide et de douceur. » Tourné pendant plusieurs mois dans le quartier Centre-Sud de Montréal, le film observe battre le cœur d’une communauté d’assistés sociaux, de marginaux et s’interroge sur le phénomène plus large de la pauvreté.

Parmi ses récents films, on retrouve les succès Mom et moi (2011), Autoportrait sans moi (2012), Ça fait 20 ans (2015) et Cris sur le bayou (2015). On renoue, avec Conte du Centre-Sud, avec le cinéaste qui est en quête de sens, pose les questions que suscitent chez lui les événements, la Vie.

« Ce film est un genre d’hommage à ma mère. Sans le savoir, elle m’a offert un certain regard. C’est inscrit en moi pour toujours et je protège cela comme un trésor: l’empathie et la beauté de la pauvreté. »

Le cinéaste se dit fort heureux de la diffusion de son documentaire de 52 minutes sur les ondes radio-canadiennes. Ce film avait été retenu par le Festival international du documentaire HOT DOCS de Toronto, en mai dernier, où il a été fort bien reçu, dit-il.

« Les Tchèques et La Mostra de Venise démontrent beaucoup d’intérêt pour lui », poursuit-il.

S’y retrouver

Danic Champoux souhaite qu’en le visionnant, les gens y découvrent un propos essentiel pour lui propre. « J’espère que les gens y verront de la tendresse, là où on a plutôt l’habitude de voir du désespoir et de la misère. Qu’ils se reconnaitront aussi, d’une manière ou d’une autre. Parce que c’est de nous qu’il est question, riches ou pauvres. Si je fais des films ici et que j’ai toujours refusé de m’expatrier, c’est parce que j’ai toujours senti que mon rôle à moi, c’était de nous payser, nous, petit peuple dépaysé! »

Rappelons que le cinéaste a fait ses premières armes, caméra à la main, lors de l’édition 1996-1997 de La Course destination monde. Il a depuis fait sa marque en multipliant les projets. Les documentaires Mon père (2000), Big Gazelle (2004), Caporal Mark (2006), Le sel de la terre (2007), La couleur du temps (2008) et Baklava Blues (2009) lui valent plusieurs prix et la reconnaissance critique.

En 2011, il est nommé cinéaste en résidence à l’Office nationale du film (ONF) où il réalise Autoportrait sans moi.

Vous pouvez visionner la bande-annonce du film à vimeo.com/169146939

image
image