28 août 2015 - 00:00
Un des accusés subit son enquête sur remise en liberté
Par: Julie Lambert
Un des accusés dans l’introduction par effraction sur le boulevard Fiset, Dave Batten, saura s’il retournera en prison ou retrouvera sa liberté le 2 septembre prochain. | Photo: TC Média - Sarah-Eve Charland

Un des accusés dans l’introduction par effraction sur le boulevard Fiset, Dave Batten, saura s’il retournera en prison ou retrouvera sa liberté le 2 septembre prochain. | Photo: TC Média - Sarah-Eve Charland

Un des cinq accusés dans l’affaire d’introduction par effraction qui a eu lieu le 27 juillet dernier sur le boulevard Fiset à Sorel-Tracy, Dave Batten, était de retour devant la Cour un mois plus tard pour subir son enquête sur remise en liberté.

L’incident est survenu dans une résidence située au 3529, boulevard Fiset. Quatre individus se sont introduits dans une résidence et auraient tenté d’intimider un couple. Des coups se sont échangés et les suspects ont pris la fuite. Cinq personnes ont été arrêtées à la suite des événements, dont l’accusé Dave Batten.

Détenu depuis son arrestation, le jeune homme de 20 ans comparaissait devant la juge Louise Leduc sous sept chefs d’accusation, dont introduction par effraction, voies de fait et complot.

L’avocate de la défense, Me Noémi Tellier, a fait témoigner son grand-père qui s’est porté garant à payer une caution de 2000$. Ce dernier a soutenu vouloir accueillir son petit-fils dans sa résidence.

« J’avais déjà essayé de lui parler, mais c’était difficile en raison de son comportement. Il sait maintenant qu’il a un problème. J’ai parlé avec lui et ce n’est plus le même gars. J’ai confiance en lui », a-t-il mentionné.

Un accusé émotif

Entouré des gardiens de sécurité, l’accusé a aussi témoigné. Lors de son témoignage, il a fondu en larmes à de nombreuses reprises tout comme des membres de sa famille présents dans la salle d’audience.

« J’ai une conjointe depuis un an. Mon enfant est né vendredi (21 août). Je ne l’ai pas encore vu. Tout ça m’est rentré dedans. J’essayais des choses. Mes fréquentations me disaient que j’étais en laisse et je n’étais pas capable de dire non parce que j’étais trop gelé. Être en prison m’a remis les idées en place. »

Une affirmation à laquelle la juge a rétorqué : « vous n’y pensiez pas à votre enfant pendant les neuf mois de grossesse de votre conjointe? » Le jeune homme a répondu qu’il ne consommait plus depuis sa détention et qu’être là « c’était des vacances comparé à l’extérieur. Je veux changer pour mon enfant. »

Des plaidoiries à l’opposé

La Couronne s’est objectée à sa remise en liberté en raison de la gravité des accusations, ses antécédents en chambre jeunesse pour des voies de fait, les circonstances de l’infraction où les gestes semblaient prémédités et d’autres accusations dans une autre cause (enlèvement, séquestration et vol qualifié).

« Le jeune homme aurait pu se reprendre en main à de nombreuses reprises, mais il ne l’a pas fait même si sa conjointe était enceinte. Le profil de l’individu ne milite pas non plus en sa faveur puisqu’il a plusieurs antécédents tout aussi graves. Il s’est fait prendre deux fois dans la même année. Son degré de participation dans le crime était très élevé. », a-t-il plaidé Me Cimon Sénécal.

L’avocate de la défense, Me Tellier, a plutôt proposé qu’il soit envoyé en thérapie fermée à la Maison Carignan de Trois-Rivières au lieu de reprendre le chemin des cellules.

« Il n’a jamais fait de détention. Il a eu beaucoup d’avertissements sans conséquence. Il a lui-même admis son besoin d’être dans un cadre fermé et de sortir de la région pour se reprendre en main. Le garder en détention avec ses mauvaises fréquentations n’est pas le bon moyen de ne pas le revoir devant les tribunaux. »

L’accusé saura s’il retournera derrière les barreaux ou ira en maison de thérapie en attendant la suite des procédures judiciaires, le 2 septembre, au palais de justice de Sorel-Tracy.

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