Après que la Commission de santé et de sécurité sociale se soit penchée sur les conditions de vie en CHSLD, il a, avec les députés François Paradis (CAQ) et Marie Montpetit (PLQ), visité six CHSLD. Une tournée qui a notamment fait ressortir l’importance du rôle joué par les préposés aux bénéficiaires.
« Ce sont des personnes clés. Pourtant, elles ne sont ni écoutées, ni valorisées et elles sont surchargées. Il faut que le ministre s’assure qu’elles soient en nombre suffisant et formées en continu. Quant aux soins d’hygiène dispensés, ils doivent correspondre aux besoins exprimés par ceux qui les reçoivent. »
Les lois 70 et 59
Au sein de la Commission de l’économie et du travail, il s’est fortement intéressé au projet de loi 70 sur l’aide sociale. Il se dit d’accord avec le principe que l’on accompagne les demandeurs d’aide sociale qui le sont pour la première fois, mais il s’inscrit en faux qu’ils soient pénalisés s’ils ne s’inscrivent pas dans une démarche de réinsertion ou manquent à leurs obligations d’intégrer le marché du travail s’ils sont aptes à le faire.
« Des sanctions qui consistent à couper leur chèque de moitié risqueraient de conduire certains à l’itinérance, à la pauvreté extrême. » Le ministre Blais réfléchit à la question, se réjouit-il.
Autre projet sur lequel il a planché: la loi sur les discours haineux que la ministre Vallée a finalement retiré. Un gain pour ceux qui y voyaient là une dangereuse menace à la liberté d’expression.
Voilà des dossiers où les oppositions ont vraiment joué leur rôle, note-t-il.
Des dossiers locaux
Le dossier de la famille Paul, acculée à la faillite à cause des inondations qui perdurent sur ses terres, a retenu son attention plusieurs fois. Il est intervenu auprès du ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, à quelques occasions.
Mais le ministre tarde à livrer une étude sur la situation hydrologique et sédimentaire de la baie Lavallière, comme il l’avait promis, rappelle-t-il.
« Je travaille de près avec l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) dans ce dossier et nous ferons en sorte qu’elle soit rendue publique quitte à passer par la Loi d’accès à l’information. »
General Electric dans sa mire
Il a participé, au printemps, au comité pour l’avenir de General Electric (GE) à Sorel-Tracy. « Nous désirions au départ contrer la délocalisation de 350 emplois vers la Rive-Sud. Et chercher des voies réalistes pour y arriver. »
Pour le moment, dit-il, deux comités techniques travaillent au dossier. « On ne peut baisser les bras dans ce dossier. Comme il faut continuer à développer ici des outils qui permettront à des PME d’y naitre et d’y croitre. »
Richelieu n’évolue pas, disent les anciens candidats
Adversaires de Sylvain Rochon lors du dernier scrutin provincial, Benoit Théroux et Jean-Bernard Émond ne peuvent que constater que la région continue de s’appauvrir.
Les gens voient le député comme quelqu’un qui assiste à des événements et rencontres. Pas comme celui qui doit aller chercher des sous à Québec. On n’a pas encore trouvé le moyen de virer cela de bord, car les électeurs se disent que changer ne serait pas mieux! », croit M. Théroux, ex-candidat libéral.
Quant à Sylvain Rochon, poursuit-il, il fait ce qu’il peut dans les circonstances. « Il est dans l’opposition. En fait, je n’ai pas d’autre chose à dire sur la façon dont il travaille. »
Mais il reste quand même optimiste. « On entrera bientôt dans une ère de nouvelle économie. Ce qui fera naître un nouvel entrepreneuriat! »
Les caquistes plus virulents
Porte-parole de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Richelieu et ancien candidat, Jean-Bernard Émond évalue que le comté « est toujours sur le pilote automatique. Il vit un manque flagrant de leadership. Et le député n’a pas la carrure pour faire avancer les dossiers. »
La dernière session a cependant permis à la CAQ d’agir comme la vraie opposition, se réjouit-il, et ce, même si elle s’est fait voler ses idées, notamment en éducation.
« Le gouvernement a été sur la défensive tout le temps et le PQ vit une véritable crise avec le départ des PKP, Drainville et Bédard. À mon avis, aucun de ses candidats à la chefferie n’a l’étoffe d’un chef. Ce sont plutôt des numéros 2. »