14 juillet 2015 - 00:00
Sorel-Tracy mise sur le maritime pour se développer
Par: Louise Grégoire-Racicot
La présence d’élévateurs à grains au port de Sorel-Tracy génère des activités importantes. | TC Média – Gracieuseté /Hélène Blain

La présence d’élévateurs à grains au port de Sorel-Tracy génère des activités importantes. | TC Média – Gracieuseté /Hélène Blain

L’Écomonde est la pierre angulaire de la nouvelle vocation que compte se donner Sorel-Tracy: celle de devenir un lien stratégique maritime québécois important.

Elle est à la fois un lien nord-sud via la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, mais aussi un lien est-ouest grâce à sa présence à l’embouchure du fleuve et de la rivière Richelieu.

Ce pour quoi la Ville s’est donné une stratégie maritime qu’elle a fait connaître, l’automne dernier, au ministre Jean d’Amour.

« Nous désirons encourager les activités maritimes. Le prolongement du quai de QIT, l’accessibilité à des ateliers de réparation et à des quais pouvant accueillir des navires de haute mer en plus de l’accessibilité aux voies fluviales, ferroviaires et routières. positionnent la région comme un pôle stratégique de développement maritime, voire un port de services complémentaires à celui de Montréal », nous a expliqué le maire Serge Péloquin.

La Ville a déjà une histoire industrielle qui a pris racine dans les activités maritimes. « Encore aujourd’hui, elle accueille plus de 300 navires annuellement. Environ 2 000 emplois relèvent de l’existence de ses trois principales installations portuaires – Rio Tinto, les élévateurs à grains et terminal maritime. »

D’où l’importance, insiste M. Péloquin, de mener des opérations de dragage, des facteurs indispensables de sécurité pour maintenir et augmenter cette activité économique.

De plus, la Société des parcs de Sorel gère trois installations principales (quais no 14, 15, 19) et inclut aussi le bassin Lanctôt qui accueille les bateaux de la Garde côtière, des remorqueurs, les traversiers et autres bateaux de service, ce qui confirme sa vocation maritime, ajoute-t-il.

Le tourisme à développer

La proximité de l’eau est un atout important de développement touristique, dit M. Péloquin.

« Notre potentiel est élevé mais l’achalandage est faible, car il existe peu d’infrastructures de calibre international et de ressources qui coordonnent sa commercialisation. Il faut développer un produit d’appel fort qui servirait également de levier pour les zones avoisinantes à la réserve de la biosphère, tout en respectant une politique de développement durable », avance-t-il.

La côte sera longue à remonter car Tourisme Québec estime à 3 le nombre de voyage-touriste per capita. « À Sorel-Tracy, ce ratio tombe à 0,9. Pour une population de 51 256 personnes, on estime à 45 000 le nombre de visites touristes, ce qui est peu », explique le maire.

Il y a aussi une pénurie d’offre actuellement par rapport à la demande pour les croisières locales recevant de 50 à 100 passagers. Plusieurs possibilités peuvent être développées, mais de l’aide au démarrage serait facilitante, dit le maire.

Autres éléments pour convier les plaisanciers qui viennent des États-Unis par la rivière Richelieu ou par les Grands Lacs et le fleuve seraient d’aménager des haltes, des circuits et une meilleure signalisation maritime surtout dans l’archipel des 103 îles.

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