22 octobre 2021 - 12:55
Serge Péloquin émet plusieurs pistes de solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre
Par: Alexandre Brouillard

Le maire sortant de la Ville de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, émet plusieurs idées pour contrer la pénurie de main-d'œuvre. Photo gracieuseté

Le maire sortant de la Ville de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, est bien au fait que plusieurs entreprises et commerces de la région manquent d’employés. C’est pourquoi il propose cinq solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre et ainsi améliorer la situation à Sorel-Tracy.

Alors que ce fléau frappe de plein fouet la province, le candidat à la mairie admet sans équivoque que la pénurie de main-d’œuvre cause aussi de nombreux problèmes à Sorel-Tracy. Pour M. Péloquin, elle concerne tous les types d’emplois et plusieurs raisons peuvent l’expliquer.

« Il y a la démographie vieillissante du Québec et les gens qui souhaitent prendre leur retraite beaucoup plus tôt que la moyenne pour toutes sortes de raisons. On sait, qu’au Québec, il y a actuellement près de 200 000 postes vacants. C’est pour cette raison qu’on ne parle plus de rareté, mais de crise de la main-d’œuvre. Le taux de chômage atteint un plancher historique et le taux d’emploi atteint un sommet inégalé », signale-t-il.

Tout d’abord, M. Péloquin a constaté un besoin à Sorel-Tracy d’accompagner les travailleurs étrangers temporaires dans leur demande pour venir s’installer ici. « Parfois, des travailleurs immigrants contactent directement la municipalité pour obtenir de l’aide. Un programme existe, mais le processus administratif [au gouvernement fédéral] devrait être plus simple. Et on devrait trouver un moyen de mettre en place une ou deux ressources dans la Ville pour aider ces gens à remplir leur demande, pour les informer et pour accompagner les entreprises soreloises dans le processus », détaille-t-il.

Ensuite, il croit que les employeurs devraient miser sur leur entreprise comme lieu de formation. « On a plein de bons travailleurs ainsi que d’ouvriers et je sais que les entreprises peuvent les former localement », affirme-t-il.

M. Péloquin avance aussi l’idée d’améliorer le taux de rétention des travailleurs et d’en attirer de nouveaux à Sorel-Tracy. « Certains retraités voudraient demeurer à l’emploi, mais il faudrait les encourager à le faire et les retenir sur le marché du travail. Ce sont des gens expérimentés qui pourraient transférer leurs compétences aux plus jeunes. Mais il s’agit d’un enjeu fiscal parce que certains sont désavantagés monétairement s’ils ne prennent pas leur retraite », avance-t-il.

Concernant les plus jeunes, le maire sortant affirme qu’ils doivent être davantage inspirés et impliqués dans des corps de métier. « Je crois qu’il faudrait faire des suivis individualisés auprès d’eux pour qu’ils trouvent une carrière. Il faut être attractif ainsi que séduisant auprès de nos jeunes et leur offrir un milieu de vie intéressant », soutient-il.

Finalement, il assure que la solution devra passer par l’immigration. Alors que depuis 1991, c’est le gouvernement du Québec qui fixe le nombre d’immigrants, M. Péloquin aimerait que ce chiffre soit augmenté. « Augmenter le nombre d’immigrants qui entrent au Québec aiderait beaucoup à contrer la pénurie de main-d’œuvre », assure-t-il.

Par ailleurs, M. Péloquin informe que la Ville continue son travail de recrutement, alors que des employés sillonnent les salons d’emploi au Québec pour trouver de nouveaux citoyens et employés. « Le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre travaille fort. Beaucoup de gens présents dans ces salons sont des immigrants qui cherchent un emploi, mais aussi un milieu de vie. On en profite donc pour présenter la région et la Ville », précise-t-il.

Sorel-Tracy, une image de marque à travailler?

Serge Péloquin n’est pas d’accord avec l’autre candidat à la mairie de Sorel-Tracy, Jocelyn Daneau, qui affirme que l’image de marque de la Ville est problématique et à travailler.

« Quand les gens viennent ici, ils découvrent toute la qualité et la personnalité de Sorel-Tracy. L’image de la Ville s’est beaucoup améliorée. On trouve de très beaux quartiers, de beaux lieux publics et une belle diversité de services. Sorel-Tracy est une ville entière. […] Il faut croire que mon adversaire ne vit pas dans la même Ville que nous. L’image, ça commence avec des ambassadeurs de la Ville et lui, de ce que je comprends de toutes ses publications des sept dernières années, il a contribué à la ternir et non pas à la valoriser », conclut Serge Péloquin.

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