31 août 2015 - 00:00
Sébastien Dupré perce l’alignement des Wildcats de Moncton
Par: Jean-Philippe Morin
Sébastien Dupré a été un rouage important des Rebelles l’an dernier. | Photo: TC Média – Pascal Cournoyer

Sébastien Dupré a été un rouage important des Rebelles l’an dernier. | Photo: TC Média – Pascal Cournoyer

Cette année aura été la bonne pour le jeune gardien de but de Sainte-Anne-de-Sorel, Sébastien Dupré. L’ex porte-couleurs des Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, âgé de 18 ans, s’est taillé un poste avec les Wildcats de Moncton, équipe qui l’a repêché en 2014.

Le petit gardien de 5’9’’ a impressionné au camp des Wildcats. En vertu d’un règlement sur les joueurs évoluant au niveau collégial, il n’avait que cinq jours pour se faire valoir et ne pas retourner avec les Rebelles. Il a réussi à forcer la main des dirigeants qui l’avaient retranché l’an dernier.

Pour les joueurs qui évoluent au cégep, ceux qui ne font pas l’équipe doivent être libérés le lundi 24 août alors que le camp commençait le mercredi 19 août. L’an dernier, comme il y avait deux gardiens au camp et que les dirigeants n’avaient pas eu le temps de les évaluer, ils ont dû retrancher le jeune Sorelois malgré sa brillante performance au camp à seulement 17 ans.

Cette année aura toutefois été la bonne. « J’ai connu un bon camp. C’était un feeling incroyable quand on m’a annoncé que je faisais l’équipe. Depuis que je suis tout petit, alors que je jouais au Colisée Cardin avec les Mariniers, que je voulais jouer dans cette ligue », confie-t-il.

Étant donné qu’il n’avait pas beaucoup de temps pour se faire valoir, Dupré devait être concentré chaque fois qu’il mettait les pieds sur la glace.

« Je n’avais pas le droit à l’erreur. J’ai travaillé fort hors et sur glace pour y arriver et ça a payé », ajoute-t-il.

Dupré a ainsi devancé trois autres gardiens qui ont été retournés dans leur équipe junior. Le Sainte-Annois devrait agir comme deuxième gardien en début de saison, derrière le vétéran de 20 ans, Zachary Fortin.

Mais faire partie de l’équipe ne suffit pas à Sébastien Dupré, qui veut jouer le plus possible à Moncton. Quand on lui demande s’il désire devenir le gardien numéro un dans un avenir rapproché, il est sans détour: le poste viendra avec le travail.

« Je sais que si je travaille fort et que j’ai une bonne attitude, je suis confiant que ça va payer. J’y vais une saison à la fois et je me concentre sur mon jeu », explique-t-il.

Une bonne saison à Sorel-Tracy

L’an dernier avec les Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, il a remporté le championnat dans la ligue collégiale en division 1 avec son acolyte Émilien Boily devant les buts. En saison régulière, Dupré a récolté une fiche de 10-6-1, une moyenne de buts alloués de 2,75 et un pourcentage d’arrêts de 0,909.

« Le début de saison a été plus difficile puisque j’ai été blessé au genou, mais j’ai connu une bonne fin de saison. Ça faisait du bien de jouer devant famille et amis, ce que je n’avais pas fait depuis le pee-wee en secondaire 1! J’ai aussi habité chez nous, alors que je restais en pension à Saint-Hyacinthe depuis deux ans. J’ai adoré mon expérience », souligne-t-il.

« On est très fier que Sébastien ait atteint son objectif », ajoute le responsable du département hockey des Rebelles, Richard Farley. « On a travaillé avec lui pour qu’il accède à son but, soit d’évoluer dans la LHJMQ. Ça a été plus tard que prévu en raison de sa blessure puisqu’il aurait pu être rappelé aux Fêtes, mais on savait qu’il y arriverait tôt ou tard. »

Un petit gardien avec du chien

À seulement 5’9’’, Sébastien Dupré n’est pas le plus grand. Il n’a pas été repêché cette année dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mais il ne perd pas espoir pour autant.

« Il arrivera ce qui arrivera. Si je travaille fort, je sais que je peux avoir une invitation à un camp de la LNH. Mon but est de goûter à un camp, c’est quelque chose d’atteignable pour moi. Même si je suis petit, je vais leur montrer que ça ne change rien! », affirme-t-il sans détour.

Il se décrit comme un gardien rapide, autant sur ses jambes qu’avec les mains. Des recruteurs l’ont même comparé au Sorelois Marc-André Fleury pour sa flexibilité!

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