3 novembre 2020 - 13:08
Se préparer à novembre 2021
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Les résidents du quartier du Faubourg à Sorel-Tracy pourront, le 13 décembre, élire un conseiller qui remplacera Alain Maher, décédé subitement en août dernier, en cours de mandat.

Des citoyens ont suivi avec étonnement la valse-hésitation entourant ce scrutin qui a été annoncé puis annulé et finalement décrété. Des décisions qui ne relèvent pas seulement du président d’élection René Chevalier, mais découle aussi de la Loi sur les scrutins et référendums et des mesures de protection de la santé publique en pleine pandémie.

Cinq candidats seraient en lice : Corina Bastiani, Stéphane Béland, Marc Leclerc-Deveault, Daniel Bérubé et Jocelyn Gravel. Quatre ont déjà manifesté leur satisfaction à l’égard de l’administration Péloquin dans une entrevue à CJSO, lui attribuant une note variant de 75 % à 80 %. Plus sévère, Mme Bastiani, sans surprise, l’a évaluée à 50 %. Reflètent-ils l’opinion publique? Nul ne peut le dire! Chose certaine, le résultat de ce scrutin partiel ne changera pas les orientations actuelles du conseil.

Mais il importe de le tenir, ne serait-ce que par souci que tous les quartiers soient représentés à la table du conseil. La démocratie municipale l’exige. Et ce, même en période de pandémie. On sait comment organiser son déroulement sans danger pour qui que ce soit. On n’a qu’à retenir l’exemple des scrutins tenus en Saskatchewan, Colombie-Britannique et Nouveau-Brunswick ainsi qu’à Toronto, tous vécus sans problèmes majeurs apparents.

Bien sûr, à l’image de nos relations sociales, celles plus partisanes des aspirants conseillers seront réduites au minimum : pas de poignées de main. Du porte-à-porte limité à de brefs échanges à deux mètres. Ce sera le retour du coup de fil traditionnel et du communiqué livré par la poste ou par courriel.

Quatre des cinq candidats ont aussi dit vouloir se représenter au scrutin général de novembre 2021. Ils ne sont certes pas les seuls à l’envisager. Il est impossible de croire que les élus actuels n’ont aucune idée à savoir s’ils se représenteront ou pas.

On comprend bien qu’ils n’annoncent pas leur décision maintenant. Ce qui initierait dès lors leur campagne électorale. Ils veulent éviter que toutes les décisions qu’ils prendront ou pas au cours des prochains mois soient taxées d’électoralistes. Et ils ne veulent pas éveiller trop tôt ceux qui pourraient devenir leurs adversaires.

Il leur reste aussi quelques mois pour ajouter à leur bilan des trois dernières années des réalisations qu’ils avaient inscrites à leur programme électoral de 2017. Nul doute qu’ils commenceront à dresser ce bilan qu’il sied de déposer quelque six mois avant le prochain scrutin.

Ils y rappelleront les engagements réalisés ou en cours. Sans mentionner les projets sur la table en attente d’un financement extérieur possible. Cette inclusion ne serait que propagande électorale, promesses de campagne.

L’électeur ne veut pas de ce mélange des genres. Il veut connaitre ce qui a été livré et à quel prix. Pas ce qui ne l’a pas été, peu importe les raisons qui le justifient. Il veut des faits. Pas des excuses.

Chose certaine, ce prochain scrutin sera d’autant important dans chaque municipalité de la MRC de Pierre-De Saurel que les électeurs devront donner le mandat clair à leurs élus de doter la région de structures souples et ouvertes qui permettront de déterminer ensemble ses grandes avenues de développement durable et solidaire. Cela passe nécessairement par le choix de candidats à la hauteur de leurs attentes et capables d’un travail d’équipe tant local que régional. Car ce virage attendu est vital!

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