10 août 2017 - 00:00
Sa ferveur pour la défense du lac Saint-Pierre honorée
Par: Julie Lambert
Pierre Latraverse | Photo: TC Media - Pascal Cournoyer

Pierre Latraverse | Photo: TC Media - Pascal Cournoyer

Président depuis 18 ans du comité Zip du lac Saint-Pierre, le résidant de Sainte-Victoire-de-Sorel, Pierre Latraverse, s’implique pour la conservation et la préservation de son environnement. Son dévouement pour cette cause lui a valu le prix Roland-Michener 2017.

Cette distinction, créée en 1978 par la Fédération canadienne de la faune, est remise aux personnes ayant fait preuve « d’un engagement exceptionnel à la cause de la conservation par le biais d’activités efficaces et responsables destinées à promouvoir, à améliorer et à intensifier la conservation des ressources naturelles du Canada. »
L’ancien professeur de géologie, de physique et d’environnement au Cégep de Joliette a été très surpris de recevoir le prix puisqu’il ne sait toujours pas qui a déposé sa candidature.
« Quand j’ai reçu le prix, j’étais bien content. C’est très spécial de recevoir cette reconnaissance pancanadienne puisqu’on m’a choisi parmi tous les candidats à travers la province. Je l’ai toujours fait de façon bénévole et gratuite, sans chercher de reconnaissance. On a reconnu mon implication et j’en étais très fier », a-t-il confié.

Une implication qui ne date pas d’hier

Plusieurs articles sur son travail ont été réalisés pour souligner la remise de ce prix dans les revues Biosphère et Sentier chasse et pêche. M. Latraverse a été membre du conseil d’administration et président de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs pendant de nombreuses années tout comme il est encore président aujourd’hui du comité Zip du lac Saint-Pierre.
Il a pris part à tous les projets de protection et d’aménagement de l’archipel du lac Saint-Pierre au cours des dernières années.
Son intérêt ne date pas d’hier, explique-t-il, mentionnant avec plaisir son histoire familiale. Il est un descendant des Latraverse de Sainte-Anne-de-Sorel et cette particularité l’a toujours poussé à préserver le milieu dans lequel il a vécu toute sa vie.
« Ma famille, mon grand-père et mon père se sont toujours impliqués. J’ai choisi d’ailleurs mes études universitaires pour ça et j’ai décidé de donner de mon temps parce que je le pouvais grâce à mon emploi de professeur. Je veux protéger ce qui a fait vivre mes ancêtres et je veux être capable de donner la même chose à mes petits-enfants », explique le corécipiendaire du prix.

Un trésor à préserver

Selon lui, l’archipel du lac Saint-Pierre qu’il défend est un trésor régional puisqu’il existe très peu de deltas de ce type dans le monde entier.
Pour lui, il y a un enjeu principal local, voire même provincial à travailler au cours des prochaines années, soit l’accessibilité de la population aux cours d’eau.
« Il faut rendre accessible le fleuve Saint-Laurent à tout le monde. C’est le seul territoire public où il ne faut demander aucune permission à personne. On a de grands cours d’eau, mais la lacune c’est que nous faisons payer la note aux non-résidents. Ils n’appartiennent pas aux résidents en face du fleuve. C’est un bien commun pour favoriser la pratique d’activités sportives », conclut-il.

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