11 mars 2021 - 03:00
Réussir à conjuguer réussite scolaire et pandémie
Par: Katy Desrosiers

La directrice générale du CSS de Sorel-Tracy, Claudine Lachapelle, résume la dernière année avec les mots bienveillance et adaptation. Photothèque | Les 2 Rives ©

Dès la fermeture des écoles le 13 mars 2020, le Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy a été en mode adaptation. La directrice générale Claudine Lachapelle affirme que la priorité depuis demeure le bien-être, la sécurité et la réussite des élèves.

Une des premières actions a été l’ouverture d’un service de garde d’urgence à l’École Maria-Goretti pour les enfants des travailleurs des services essentiels. Ensuite, il a fallu revoir le plan pour la fin de l’année scolaire.

Les informations arrivaient du ministère au compte-gouttes. Quand la possibilité de rouvrir les écoles s’est pointée, le CSS avait déjà réalisé un inventaire des outils technologiques. Le printemps a amené une période de formation pour le personnel et les enseignants sur ces outils et l’enseignement à distance. Des travaux ont aussi été faits par les Services informatiques pour supporter le tout.

En mai, lorsque les écoles primaires ont rouvert leurs portes, des enseignants du secondaire sont allés prêter main-forte. La désinfection des écoles a pris un tout nouveau sens. Le personnel de conciergerie a été augmenté de 33 % pour s’assurer que tout était fait de façon adéquate.

Il était également important pour le CSS de s’assurer de la réussite des élèves. Mme Lachappelle affirme que tous ont collaboré pour présenter une offre de services pédagogiques adéquate pour les élèves tant du primaire que du secondaire.

« Quand ils étaient confinés et qu’il n’y avait pas nécessairement de classe, on avait l’inquiétude des pertes au niveau des apprentissages. C’est encore présent. C’est de voir comment on s’assure que l’offre de service est là et qu’on a la capacité de faire faire des apprentissages aux élèves. Nonobstant tout ça, il y avait beaucoup d’éléments à respecter. Les cours d’école n’étaient pas nécessairement accessibles. Il y avait tout le volet désinfection, lavage des mains et déplacements dans les écoles. Il n’y avait pas d’activités parascolaires. […] Ç’a été très intense, mais on a pu mettre en place certains éléments qui nous ont permis d’apporter des ajustements pour la rentrée scolaire 2020-2021 », soutient la directrice générale.

L’été a aussi permis au CSS d’établir le protocole d’urgence demandé par le ministère pour la gestion des cas ou des éclosions.

Un an plus tard

Heureusement, le CSS n’a pas dû gérer d’éclosions. Des classes ont été fermées, mais seulement en raison de cas isolés. « Si on ferme une classe et qu’on bascule dans l’enseignement à distance dans un délai de 24 à 48 heures, il faut être préparés et que les élèves partent avec leur outil technologique. Les enseignants qui ont vécu une fermeture de classe l’ont fait avec professionnalisme et les élèves ont fait les apprentissages qu’ils devaient faire », affirme Mme Lachapelle, en ajoutant que les parents ont été compréhensifs malgré les inquiétudes.

Un autre volet qui a demandé beaucoup d’adaptation est le port du couvre-visage et du masque de procédure.

La directrice générale rappelle également que des mesures ont été mises en place dès le printemps 2020 pour soutenir les élèves en difficulté. À l’automne, pour les élèves qui ne pouvaient revenir en classe pour des raisons de santé, de l’enseignement à distance a été dispensé entre autres grâce à une école virtuelle créée par Centre de services scolaire des Hautes-Rivières.

Claudine Lachapelle tient à mettre de l’avant le travail du personnel, des enseignants, des gestionnaires et des directions d’école. « Tout le monde a contribué à créer un climat intéressant pour les enfants et favoriser leurs apprentissages. C’est faire preuve de beaucoup d’ouverture parce qu’honnêtement, ce sont des années qui, j’espère, ne se revivront pas. Ça demande beaucoup d’énergie pour tout le monde et pour les petits aussi. On leur en demande beaucoup, et on en demande aussi à nos adolescents et nos adultes », conclut-elle.

 

Claudine Lachapelle en bref

Quel est votre meilleur coup depuis un an face à la pandémie?

C’est tout le volet technologique. Le personnel est bien formé et capable de l’utiliser. On s’est assuré que chacun de nos élèves pourrait avoir un outil technologique si on retombait en confinement total. Je pense que c’est un élément qui pourrait rester après la pandémie.

Y aurait-il une chose que vous auriez faite différemment depuis un an?

Je pense qu’on s’est ajustés au fur et à mesure. C’est sur que le 4 mars maintenant et le 13 mars l’an passé, on n’est pas à la même place du tout. […] Non ce n’est pas encore parfait, mais en même temps, on a toujours cherché à s’améliorer.

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