30 mai 2016 - 00:00
René Doucet et Louis Plamondon vendent le restaurant Tracy
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le restaurant Tracy change de mains. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le restaurant Tracy change de mains. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le 25 mai dernier, René Doucet et Louis Plamondon ont vendu le restaurant Tracy et la bâtisse qui l’abrite, route Marie-Victorin, dans le secteur Tracy à Patrick Savard et son épouse, Marie-Josée Averill.

Ils se disent tous deux satisfaits d’avoir trouvé en M. Savard une relève qui assurera la pérennité du restaurant fondé en 1963, ce qui en fait le plus ancien de la région.

M. Savard connait la restauration. Il a déjà été cuisinier Chez Prince, dit M. Plamondon. Son épouse est directrice générale de La Porte du Passant. Leur fils a fait des études en administration. « Ils seront en mesure de donner un second souffle et leur couleur au restaurant », croit le député bloquiste.

Associés pendant 35 ans

« Louis et moi sommes associés dans ce restaurant depuis 35 ans », a brièvement dit M. Doucet, alors occupé à compléter l’inventaire du restaurant. Un partenariat qui a duré plus longtemps que leurs mariages respectifs, rajoute-t-il, mi-sérieux.

Ils ont connu l’évolution de la restauration à Sorel-Tracy, se rappelle Louis Plamondon, partenaire silencieux de M. Doucet depuis son entrée en politique, en 1984.

Il se fait aujourd’hui loquace. « René est vraiment celui qui a dirigé le restaurant, sa cuisine, son personnel jusqu’à maintenant. Il l’a fait de main de maître, tenait la cuisine de façon impeccable. Nous n’avons jamais eu de reproche de la part du ministère quand ses inspecteurs passaient vérifier la salubrité des lieux. Moi, ces derniers temps, j’y venais à peine cinq heures par mois », reconnait-il.

Une institution

Le restaurant est une véritable institution, dit M. Plamondon. Des familles endeuillées s’y réunissent après des funérailles. Des travailleurs viennent encore y manger après leur quart de travail. Les syndicats y tiennent toujours leurs réunions.

Le restaurant a commencé à servir des buffets, a développé un service de traiteur, a fait la livraison de repas à domicile. «Des innovations qui l’ont fait grandir », dit M. Plamondon qui rappelle qu’il est passé de 350 à 600 places.

Il y avait aussi toute une clientèle issue du monde des affaires – des représentants qui voulaient devenir clients, des entrepreneurs qui aspiraient devenir fournisseurs.

« Quand il était ouvert 24 heures par jour, les nuits de fins de semaine étaient folles. Les clients venaient manger après la fermeture des bars. On devait engager deux placiers, 16 serveuses et cinq personnes à la cuisine. »

Si les murs de ce restaurant pouvaient parler, ils en auraient long à raconter, évoque-t-il. « Il s’y est brassé de grosses affaires, se sont déroulées des demandes en mariage, des meetings politiques privés et publics. »

Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.

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