29 janvier 2019 - 01:01
Qui, quand et comment?
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Chaque fois que la Société des traversiers annule des départs – à cause de la météo défavorable, d’un conflit de travail ou d’un bris mécanique – ses usagers rêvent d’un pont reliant les rives nord et sud. Mais ce n’est là qu’un des éléments d’une meilleure circulation des personnes et des biens dans la région!

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Il faut aussi voir au trafic est-ouest pour désengorger la route 132. Et à la sécurité routière dans les limites de la MRC de Pierre-De Saurel. Oui, il faut dégager une vue d’ensemble du développement routier bas-richelois.

En janvier 2018, Sorel-Tracy et la MRC ont réclamé du ministère des Transports du Québec (MTQ) une étude sur la fluidité de la circulation sur leur territoire. Pourquoi ne sent-on pas que quelqu’un y travaille assidument?

Le grelot a été attaché quand Sorel-Tracy a voulu sécuriser la circulation à l’entrée du boulevard Fiset. Plutôt que l’élargissement qu’envisageait le MTQ, la Ville a repris une proposition déjà amorcée il y a longtemps : au lieu de prolonger la 30 vers l’est, construisons un boulevard urbain d’une vingtaine de kilomètres, vers la 122.

Elle devait former un comité, en connivence avec la Chambre de commerce, qui réunissait des représentants de la Société des parcs, du CLD, de la SADC, de la Société des traversiers du Québec, du MTQ, les députés provincial et fédéral ainsi que des représentants de la rive nord. Son mandat? Réfléchir et imaginer des solutions qui conviendraient tant au milieu rural, qu’urbain. Mais c’est silence radio depuis!

Un tel comité devrait aussi compter des industriels, des producteurs agricoles et commerçants dont le va-et-vient des marchandises nécessite un transport fluide. Ainsi que des citoyens préoccupés du développement économique durable, d’environnement et de sécurité routière.

Plusieurs raisons militent en faveur de cette démarche dont l’arrivée, à moyen terme, de nouvelles entreprises et d’activités au complexe portuaire et au pôle logistique de transport de Contrecœur. Ce qui signifiera plus de trafic lourd. Souhaitons que ce dossier fasse plus rapidement consensus que celui de la route industrielle entre Saint-Joseph-de-Sorel et Sorel-Tracy vers la 30, en litige depuis plus d’une décennie, et ce, au détriment de la qualité de vie de nombreux citoyens!

Il est du devoir des élus actuels de se pencher sur cette question dès maintenant. Parce que les problèmes ne vont pas disparaitre d’eux-mêmes. Ils ne vont que grandir alors que les élus veulent plutôt voir leur population augmenter, trouver ici des emplois de qualité et des services adéquats. D’autant qu’une circulation routière adaptée aux besoins et sécuritaire pour tous est une composante de la qualité de vie!

On ne peut planifier de telles approches sans vision et souci de l’avenir. Il n’y a pas mille façons d’y arriver. Il faut définir ensemble le problème puis s’entendre sur les solutions. Et parler d’une même voix forte. Un consensus s’impose, senti et surtout bien documenté.

La région devra présenter les aléas de la circulation actuelle, les besoins des usagers mais aussi des résidents qui en subissent les inconvénients. Et expliquer comment des infrastructures améliorées la serviront mieux et contribueront aussi au mieux-être de ses voisines. Après tout, elle est partie prenante du Québec!

Cette étude doit être menée sérieusement selon des critères qui convaincront le ministère du bien-fondé des propositions qu’elle avancera, de leur faisabilité et d’un échéancier souhaité.

Mais pour éviter les écarts et retards fréquents du passé, vaut mieux dès maintenant identifier qui portera ce dossier auprès du MTQ et de la région. Un élu? Un industriel? Un organisme? Un citoyen engagé? On veut des noms, le budget alloué et l’échéancier du mandat!

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