16 avril 2019 - 13:52
MRC de Pierre-De Saurel
Quatre municipalités ont conservé le crucifix dans leur salle du conseil
Par: Katy Desrosiers
La majorité des municipalités de la région ont retiré le crucifix de leur salle du conseil. 
Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

La majorité des municipalités de la région ont retiré le crucifix de leur salle du conseil. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Seulement quatre des 12 municipalités de la MRC de Pierre-De Saurel ont un crucifix dans leur salle du conseil. Pour les maires de celles-ci, le retirer ne fait pas partie des plans. Cependant, les élus s’entendent pour dire que les volets politiques et religieux devraient être séparés.

À Saint-Robert, Sorel-Tracy, Sainte-Victoire-de-Sorel et Saint-Ours, un crucifix est présent dans la salle du conseil. « Il y a un crucifix, affirme le maire de Sainte-Victoire-de-Sorel Michel Aucoin. Il est encore là, personne n’en parle et ce n’est pas dans les plans de le retirer. »

« Ce que les gens s’attendent du maire, du conseil et des employés, c’est qu’ils gèrent la ville correctement. Il n’y a pas d’indication que ça dérange et il n’y a pas eu de demande de citoyens de le retirer » affirme le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin.

« Quand on était dans l’ancien presbytère, il y avait un petit crucifix et quand on a déménagé, on l’a remis de façon discrète, explique le maire de Saint-Ours Sylvain Dupuis. Je ne serai pas le maire qui va l’enlever même si je ne suis pas le plus gros croyant. Je le vois comme du patrimoine. Saint-Ours s’est déjà appelé Immaculée Conception de Saint-Ours, ça vient des racines assez lointaines. »

À Saint-Robert, le maire Gilles Salvas mentionne qu’un petit crucifix se trouve au-dessus de la porte de la salle municipale. « Plusieurs activités se tiennent là et plusieurs organismes la fréquentent. Il n’a jamais été question de l’ôter, de le remplacer ou de le déplacer. La salle, c’est l’ancien presbytère, à côté de l’église. Il a toujours été là et après les rénovations, il a repris sa place », ajoute-t-il.

Le maire de Saint-Gérard-Majella, Georges-Henri Parenteau, affirme qu’à l’ancien emplacement de la salle du conseil, il y avait un crucifix. Depuis le déménagement dans les nouveaux locaux, il n’a pas été remis. « On n’a pas encore décidé si on va le poser ou non. Dans le centre communautaire, il y a encore des messes, donc j’ai gardé l’autel. J’y tenais tant qu’il va y avoir un curé. Je n’ai rien contre le fait de remettre le crucifix dans la salle », explique-t-il.

La plupart des autres maires de la MRC, eux, affirment que le crucifix a été retiré depuis quelques années déjà. À Saint-Aimé, il a été retiré de la salle du conseil et déplacé dans une autre pièce.

À Contrecœur, qui n’est pas dans la MRC de Pierre-De Saurel, le crucifix est toujours présent dans la salle du conseil.

Séparer la religion et la politique

Les maires s’entendent pour dire que la politique et la religion ne devraient pas se côtoyer. Le maire de Saint-Roch-de-Richelieu, Alain Chapdelaine, croit que la religion est propre à chaque individu et n’a pas sa place dans le milieu municipal. La mairesse de Yamaska, Diane De Tonnancourt, ainsi que les maires de Sainte-Anne-de-Sorel, Saint-Aimé et Massueville, Michel Péloquin, Denis Benoit et Denis Marion, tiennent des propos semblables.

« Dans des villes comme Montréal avec beaucoup de gens et beaucoup d’opinions, le débat peut être plus animé, affirme le maire de Saint-Joseph-de-Sorel, Vincent Deguise. La laïcité, c’est un grand principe et on a décidé au Québec, il y a longtemps, de séparer les deux (la religion et l’État). Il n’y a pas de questionnements qui ont été soulevés à Saint-Joseph-de-Sorel. Les gens comprennent que la religion et la politique, c’est deux choses différentes. »

Aucun des autres maires n’a reçu de commentaires ou de questions sur le sujet.

 

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