20 octobre 2016 - 00:00
Quatre ans et demi de prison pour de multiples crimes sexuels
Par: Sarah-Eve Charland
Tommy Lemire connaîtra sa sentence sous peu. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Tommy Lemire connaîtra sa sentence sous peu. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Tommy Lemire, un Sorelois de 19 ans reconnu coupable d’agression sexuelle et de leurre sur six différentes victimes, purgera une peine de 4 ans et demi de prison.

« Depuis ma détention, j’ai pris conscience que les gestes n’étaient pas corrects et graves. Je les regrette amèrement. Je veux suivre tous les programmes nécessaires », a-t-il affirmé lorsqu’il a reçu sa sentence devant la juge Louise Leduc, le 20 octobre, au palais de justice de Sorel-Tracy.

Il a plaidé coupable le 17 mars dernier à l’ensemble des chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont contacts sexuels et agression sexuelle sur des mineures, ainsi que leurre. Les crimes se seraient produits sur une période de six mois. Les six victimes avaient moins de 14 ans. Pour sa part, Tommy Lemire avait 18 ans au moment de commettre ces crimes.

Les avocats de la Couronne, Marie-Josée Bergeron et de la défense, Réal Quintal, ont soumis une suggestion commune d’une peine de détention de 4 ans et demi. L’accusé a déjà purgé 15 mois en temps provisoire.

« Plusieurs éléments s’ajoutent à la gravité des crimes, dont l’âge des victimes, la préméditation et la préparation des événements. Il y a une transmission d’une infection transmise sexuellement (ITS) à l’une des victimes qui vivait sa première relation sexuelle. Tommy Lemire utilisait la manipulation. Il s’adressait à des jeunes filles vulnérables », a relaté Me Bergeron en cour.

De son côté, Me Quintal a présenté ses arguments. « C’est un jeune individu qui n’a pas eu une enfance facile. Il n’a pas eu d’éducation sexuelle. Il a eu une prise de conscience. De lui-même, il a suggéré d’aller vers des programmes de thérapie en délinquance sexuelle. »

À la suite des plaidoiries des avocats, le père d’une des victimes a voulu s’adresser au juge. « Je demande juste à ce qu’il se fasse soigner », a-t-il témoigné.

La juge Leduc a entériné la peine suggérée. « Vous avez enlevé, à ces victimes, la découverte de la sexualité qui ne se fait pas sous le joug du partenaire. C’est également touchant de voir le père d’une des victimes qui n’est pas vindicatif. Il souhaite une réhabilitation. […] Je crois que la peine est raisonnable. »

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