7 novembre 2019 - 13:22
Quatre ans de prison pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure
Par: Jean-Philippe Morin

Stéphane Gamelin a écopé d'une peine de quatre ans de prison, le 28 octobre au palais de justice de Sorel-Tracy. Photo tirée de Facebook

Stéphane Gamelin, de Sainte-Victoire-de-Sorel, passera les quatre prochaines années derrière les barreaux pour des gestes à caractères sexuels commis sur une mineure pendant plus d’un an.

Sa sentence a été prononcée le lundi 28 octobre, au palais de justice de Sorel-Tracy. La Couronne demandait cinq ans de prison, tandis que la défense espérait deux ans.

« La responsabilité pénale de l’accusé est élevée. Les circonstances aggravantes surpassent de beaucoup les circonstances atténuantes. […] Le Tribunal conclut que la peine juste à être imposée est de 48 mois », a lu par le juge Marc-Nicolas Foucault, dans une décision étoffée d’une douzaine de pages, dont le journal a obtenu copie.

L’homme de 42 ans faisait face à quatre chefs d’accusation, soit attouchements sexuels sur une mineure de moins de 16 ans et l’avoir incitée à le toucher du 1er septembre 2011 au 4 mars 2013. Des gestes qui ont été commis à Sainte-Victoire-de-Sorel.

« La victime a développé un lien de confiance avec l’accusé. Lors de la commission des infractions, la victime a 14-15 ans et l’accusé deux fois son âge. Le lien privilégié que l’accusé a développé avec la victime a fait en sorte qu’elle croyait être amoureuse de lui. La nature et la fréquence des gestes posés constituent des circonstances aggravantes importantes », peut-on lire dans le jugement.

Pendant environ un an, une relation teintée d’intimité s’était installée entre l’accusé et la victime. « Les gestes étaient des plus intrusifs et ils constituent une des pires attaques à l’intégrité physique et psychologique d’une adolescente », tranche le juge Foucault.

Quant aux conséquences sur la victime, elles ont été importantes. Elle a développé un trouble d’anxiété et elle est médicamentée pour le traiter. Elle a subi une dépression, a eu des idées suicidaires, en plus d’avoir des difficultés scolaires. Elle a aussi développé de l’insécurité face à ses compétences et s’est sentie honteuse à la suite de sa dénonciation, a noté le juge Marc-Nicolas Foucault.

Parmi les facteurs atténuants, l’homme n’a pas d’antécédents criminels, son comportement social semble adéquat et il contribue à la société. Il est toutefois difficile de statuer sur les remords ou regrets de l’accusé, estime le juge. Son risque de récidive est faible s’il est bien encadré.

Stéphane Gamelin a dû donner un échantillon de son ADN et il a été enregistré comme délinquant sexuel à perpétuité. Il lui sera interdit d’avoir des armes pour les 10 prochaines années et d’entrer en contact avec la victime pendant sa période de détention. Après celle-ci, il ne pourra pas se trouver à 1 km de sa résidence pendant 10 ans et il lui sera interdit, pour une période de cinq ans, de communiquer avec une personne de moins de 16 ans ou de se trouver dans un endroit, ou une zone publique, où des personnes de moins de 16 ans pourraient être susceptibles de se trouver.

Tourner la page

La victime, aujourd’hui âgée de 21 ans, peut maintenant tourner la page. Elle a d’ailleurs écrit un message sur les réseaux sociaux.

« Après près de deux ans de procédures judiciaires contre mon agresseur, c’est aujourd’hui, le 28 octobre 2019, que mon cheminement prend fin. Cette personne a eu ce qu’elle méritait en écopant de 4 ans de prison, avec plusieurs autres conditions fermes. La justice ne contient pas que des lacunes! Merci aux policiers, aux enquêteurs, aux procureurs de la couronne, au juge, mais aussi à tous ceux qui m’ont soutenue dans cette dure épreuve. C’est possible de s’en sortir!!! Je peux enfin dormir la tête tranquille et l’âme légère, justice a été rendue », peut-on lire.

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