6 mai 2020 - 09:24
Près de la moitié des entreprises obtiennent le feu vert de Québec
Par: Sébastien Lacroix
Les commerces au détail qui ont une porte qui donne sur l’extérieur ont repris leurs activités depuis le 4 mai. Tandis que les entrepreneurs de la construction et les industries manufacturières pourront reprendre dès le 11 mai.
Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Les commerces au détail qui ont une porte qui donne sur l’extérieur ont repris leurs activités depuis le 4 mai. Tandis que les entrepreneurs de la construction et les industries manufacturières pourront reprendre dès le 11 mai. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Dans la région de Sorel-Tracy, ce seront près de 50 % des entreprises qui avaient été fermées en raison du coronavirus qui ont été en mesure d’ouvrir le 4 mai (commerces au détail) et qui le seront le 11 mai (industries manufacturières et entrepreneurs en construction).

C’est ce qu’évalue le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST), Sylvain Dupuis, qui croit que ce sont environ 200 de ses 400 membres qui peuvent recommencer leurs activités.

À part les salons de coiffure, de massothérapie, les soins esthétiques, les centres de loisirs, les boutiques des Promenades de Sorel qui n’ont pas de portes extérieures et les salles à manger des restaurants, c’est presque la totalité des commerces qui auront le potentiel d’ouvrir. « Ça dépendra de leurs produits. Il y aura peut-être des boutiques qui vont se retenir. Parce que ce qu’ils vendent n’est pas nécessairement pressant », indique Sylvain Dupuis.

Afin d’accélérer la reprise économique, la CCIST travaille d’ailleurs sur un plan qui devrait être dévoilé rapidement, possiblement dans la semaine du 11 mai. « On va commencer par les laisser ouvrir, mais on va travailler sur différents scénarios pour essayer de créer un engouement pour l’économie régionale », indique le directeur général.

« On veut les aider à maximiser les ventes. Parce que les commerçants qui sont ouverts veulent fonctionner à 100 % de ce qu’ils font généralement à cette période-ci de l’année. S’ils ne font que 20 % de leurs ventes habituelles, ce ne sera pas intéressant d’ouvrir, plaide-t-il. C’est pour ça qu’il faut qu’il y ait un dynamisme économique. »

« Il faut que les gens qui ont de l’argent encouragent rapidement nos entreprises. Qu’ils s’assurent d’aller acheter ce qu’ils ont besoin chez nous et d’encourager localement, continue-t-il. Je crois que les gens ont découvert les services que nous avions au cours des dernières semaines et qu’ils vont continuer à encourager les commerces locaux. »

« Je touche du bois pour que nous soyons en mesure de sauver l’ensemble de nos entreprises, espère Sylvain Dupuis. Parce qu’il y en a qui avaient déjà des pressions avant la crise et qui se trouvaient en situation problématique. »

Plusieurs défis pour la relance

Avec les différentes mesures avantageuses offertes par le fédéral, il restera à voir si les étudiants et les travailleurs seront pressés de revenir en poste lors de la réouverture. « C’est la question qui tue, admet Sylvain Dupuis. Surtout qu’il y a des entreprises qui auront peut-être besoin de plus d’employés pour s’assurer de respecter les mesures sanitaires. »

« Ce sera un défi, mais j’ai quand même confiance que les jeunes et les travailleurs vont répondre présent et qu’ils vont sentir un bénéfice à retourner travailler, espère le directeur général de la CCIST. Parce que plus vite nous allons reprendre, plus vite nous aurons une économie forte. »

Il y a également les questions de santé publique qui seront surveillées de près pour permettre une reprise économique. Malgré le faible nombre de cas dans la région de Sorel-Tracy, le directeur général de la CCIST, qui a des échanges avec des ministres, ne croit pas que la reprise se fera plus rapidement dans notre sous-région.

« Je crois que Québec va y aller en bloc et donner de plus en plus de lest chaque semaine si nous restons dans une situation qui est sous contrôle, partage-t-il. À mon avis, le risque, c’est bien plus que si une région devient contaminante, elle pourrait se faire fermer et retourner en confinement. C’est pour ça qu’il est important de continuer à respecter les mesures. »

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