15 mai 2018 - 01:01
Prendre le pouls du citoyen
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit un éditorial hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Le temps presse. Les citoyens de Sorel-Tracy doivent proposer à leurs élus de quartier comment améliorer la fluidité de circulation dans les rues de leur quartier tout en assurant une meilleure sécurité des piétons, cyclistes et véhicules qui les utilisent.

C’est le bon moment pour le faire. Car le conseil s’apprête à réduire la vitesse de circulation à 40 km/h sur des artères résidentielles (excluant le centre-ville, les boulevards et les routes numérotées). Il a a pleine juridiction en cette matière. Un tel document est en préparation.

Des artères ont déjà été ciblées. Mais il y a sûrement d’autres secteurs où les habitudes de circulation doivent être revues et corrigées. Les résidents sont bien placés pour les repérer.

Bien sûr, aucun élu n’a encore convoqué de rencontre à cette fin. Mais rien n’empêche d’être proactifs à cet égard. Il ne faut pas se gêner. La démarche en est une d’amélioration globale de la qualité de vie et de développement durable. Des arguments chers à plusieurs.

Il y a un moment que de telles des démarches citoyennes portent fruit. En 2011, dans le secteur des Terres-d’en-Haut, où vivent de nombreuses jeunes familles, la vitesse autorisée a été fixée à 40 km/h. Tout comme, en 2017, dans le secteur des rues Dauplaise et Parenteau. En 2014, la vitesse est passée de 70 km/h à 50 km/h sur le boulevard Poliquin, entre Fiset et l’entrée de Sainte-Anne-de-Sorel. Pas de raisons de penser que ce sera différent cette fois.

Surtout si des éléments étoffent bien cette réflexion, dont la densité de la circulation, le profil des usagers, la largeur des rues, le stationnement autorisé, le déneigement, la présence de trottoirs, la fréquence d’accidents et celle d’émission de contraventions, etc.

Dans un tel dossier, joue aussi un grand rôle, la perception des résidents. Surtout s’ils tiennent en compte le fait qu’il est plus facile d’identifier des secteurs plus complets à réglementer quand ils n’ont que deux ou trois entrées (Les boisés ou Jardins d’Angoulême, par exemple).

Il ne faut pas oublier non plus que la Ville doit aussi conserver une certaine homogénéité dans les vitesses permises (rues principales et larges, rues transversales plus étroites où souvent des enfants jouent dans la rue, etc.). Et ce, pour réduire les conflits entre usagers tout en ayant une réglementation applicable et facile à observer.

Puis viendront les moyens d’assurer un meilleur respect des règlements anciens et nouveaux. Qui n’a pas souhaité plus de surveillance policière? Et, soyons francs, qui n’a pas, pressé, roulé plus vite que permis?

Il est possible de recourir à des traverses de piétons, des dos d’âne, des bandes cyclables, du marquage au sol, l’installation de panneaux réfléchissants, des contraventions plus sévères, etc. Vous aimez ces moyens? D’autres à proposer?

Voilà autant de raisons de commenter. Cela devrait être entendu, apprécié, voire écouté. Car une telle décision ne peut être tranchée sans prendre le pouls des gens.

Rejoindre son conseiller par téléphone, texto, courriel est primordial dans ce dossier. Alors que l’élu doit savoir ce qui se passe chez lui, le citoyen doit porter à son attention tout ce qui améliorera la convivialité de son secteur.

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