1 novembre 2016 - 00:00
Plaidoyer pour le retour des entraîneurs Fréchette et Vigneault
Par: Jean-Philippe Morin
La chef de délégation pour Richelieu-Yamaska aux Jeux du Québec, Diane Gosselin, a pris la défense d’Éric Fréchette et de Marc Vigneault, le 27 octobre, devant les joueuses, parents et commissaires à Sorel-Tracy. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin

La chef de délégation pour Richelieu-Yamaska aux Jeux du Québec, Diane Gosselin, a pris la défense d’Éric Fréchette et de Marc Vigneault, le 27 octobre, devant les joueuses, parents et commissaires à Sorel-Tracy. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin

La résiliation du contrat de l’entraîneur Éric Fréchette et la suspension de Marc Vigneault aura eu l’effet d’une bombe auprès des joueuses cadettes de l’école Fernand-Lefebvre. Les 11 joueuses et une vingtaine de parents ont lu deux lettres aux commissaires réunis en séance extraordinaire le 27 octobre.

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Une certaine nervosité était palpable avant le début de la séance. Les joueuses se serraient dans leurs bras, souvent en larmes, inquiètes de la décision éventuelle des élus.

Un des parents a d’abord lu une lettre au nom de tous les parents pendant une quinzaine de minutes, vantant notamment les qualités des entraîneurs.

« Nous souhaitons qu’une solution dans laquelle toutes les parties seront dĂ©signĂ©es comme gagnante soit mise en place. Nous croyons que les qualifications de M. Éric FrĂ©chette font de lui le meilleur candidat que la Commission scolaire puisse trouver, nous croyons que nos filles mĂ©ritent de poursuivre leur annĂ©e avec l’entraĂ®neur qui les motive, qu’elles connaissent et en qui elles ont pleinement confiance », a-t-il dĂ©clarĂ©.

De leur côté, les élèves ont livré un plaidoyer touchant. Justine Labrie, une des 11 joueuses de l’équipe, a pris la parole.

« Nous espérons que vous comprendrez le fait que 11 joueuses déterminées à gagner le championnat provincial seront touchées par votre décision. Notre passion pour le basket ne serait plus la même sans Éric et Marc », a-t-elle notamment dit.

D’autres interventions

La conseillère de Loisir et Sport Montérégie, Diane Gosselin, est venue expliquer sa version des faits. Elle a agi, aux Jeux du Québec, à titre de chef de délégation pour la région Richelieu-Yamaska.

Même si elle a avoué qu’il y a eu « maladresse de vos employés » en s’adressant aux commissaires, elle a tenu à les défendre.

« Je comprends que la Commission scolaire a des normes en vigueur. Je comprends qu’il doit y avoir des conséquences. Mais il faut penser à un contexte plus large. L’implication de ces gens ne s’arrête pas au scolaire », a-t-elle plaidé, vantant les implications d’Éric Fréchette comme chef de délégation au basketball Richelieu-Yamaska.

« Je souhaite que les conséquences soient amoindries. Le développement du basketball régional est en cause! Éric Fréchette est reconnu provincialement pour son apport au basket. M. Vigneault contribue aussi au développement du sport dans sa région », a-t-elle poursuivi.

La sœur de Marc Vigneault, Sophie, qui est aussi directrice à l’école primaire Sainte-Anne-les-îles, a aussi pris la défense des entraîneurs.

« Comme directrice, ça m’inquiète tout ça. Avec la procédure qui a été suivie pour attribuer des mesures disciplinaires, sommes-nous en voie de craindre que ça peut s’appliquer pour les fautes de tous les employés? N’importe qui peut se faire congédier pour n’importe quelle faute professionnelle? Pourquoi la lourdeur de la peine ne va pas avec la lourdeur de la faute? », a-t-elle soulevé.

Le président de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, Denis Rajotte, lui a répondu que rien ne changeait dans la procédure de la CS lorsqu’une plainte est déposée. « Il y a une enquête du Protecteur de l’élève qui en arrive à des conclusions », a-t-il dit.

Les commissaires ont ensuite discuté à huis clos. Le commissaire Charles Guertin, sentant le conflit d’intérêts, s’est retiré des discussions. Les commissaires ont choisi d’ajourner la décision au 29 novembre.

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