17 mars 2021 - 06:00
Possible réouverture des salles de spectacle ce printemps
« On a besoin de prévisibilité » – Marie-Josée Bourbonnais
Par: Katy Desrosiers

La directrice générale d’Azimut diffusion, Marie-Josée Bourbonnais, a bien hâte de pouvoir retrouver le public, même si ce sera sous une formule différente des années passées. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Dans les dernières semaines, le gouvernement du Québec a souligné que la réouverture des salles de spectacle était dans les cartons. Malgré tout, les diffuseurs culturels comme Azimut diffusion nagent toujours dans l’incertitude.

« On a besoin de prévisibilité. En ce moment, on trouve ça plus difficile parce que c’est géré presque à la semaine. On sait très bien que les spectacles la semaine prochaine n’auront pas lieu, en tout cas pas en présence. S’il [le gouvernement] dit qu’on ouvre, on ne pourra pas sur-le-champ. Il faut remettre la machine en marche, vendre des billets. Mais en même temps, on ne peut pas dire tout de suite que les spectacles à venir sont annulés parce que le gouvernement ne l’a pas annoncé. C’est une situation un peu inconfortable », explique la directrice générale d’Azimut diffusion, Marie-Josée Bourbonnais.

L’information qui circule est que les diffuseurs auraient un mois lors de l’annonce de l’ouverture pour se préparer. Mme Bourbonnais affirme qu’elle aura besoin de cette période. En ce moment, elle fait un ménage dans la programmation à venir jusqu’en juin.

« Il y a des choses qui avaient été reportées d’un an, mais dans un contexte de 80 places, je ne peux pas les présenter. En même temps, les producteurs me disent que je ne peux pas les enlever », ajoute-t-elle. Les producteurs ne veulent pas annuler les spectacles au cas où une réouverture serait imminente.

L’aide gouvernementale actuellement accordée devrait se poursuivre au-delà du 31 mars si la fermeture des salles se poursuit, même si aucune annonce n’a encore été réalisée. Mme Bourbonnais avance que le gouvernement attend probablement de voir l’impact de la semaine de relâche sur le nombre de cas.

De toute façon, la directrice n’aurait pas voulu rouvrir pour refermer ses portes quelques jours plus tard comme ce fut le cas en octobre dernier.

« Honnêtement, c’est un peu épuisant cette année qu’on vient de vivre malgré que certains pensaient qu’on ne travaillait pas parce qu’on n’avait pas de shows. On a vraiment travaillé fort. Ceci étant dit, je vois quand même une petite lumière. Je pense qu’on est sur le point de pouvoir réaccueillir des gens », mentionne Marie-Josée Bourbonnais.

De nouvelles formules

Avec la pandémie, Azimut diffusion a développé son volet virtuel et offert des spectacles hybrides, avec des gens dans la salle et à distance. Il est possible que cette formule se poursuive à l’avenir puisque le volet virtuel pourrait plaire à un certain public lorsque la vie aura repris son cours normal.

« On jase avec des gens qui disent qu’après leur semaine de travail, ils auraient le goût de voir un spectacle, mais pas de se déplacer. Là, les gens sont un peu tannés d’être devant leur écran, mais quand on ne passera plus 100 % de notre temps devant un écran, les gens vont avoir plus le goût d’essayer cette option-là », croit Mme Bourbonnais.

L’été dernier, le gouvernement avait mis sur pied un programme pour la tenue de spectacles extérieurs. Si le programme est de retour cette année, Mme Bourbonnais aimerait présenter des projets. Elle est également en contact avec le Gib Fest pour voir ce qui pourrait être fait au centre-ville.

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