10 novembre 2015 - 00:00
« Notre souhait est qu’ils repartent le ventre plein » – Diane Martin, bénévole
Par: Julie Lambert
Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

Plus de 120 jeunes mangent à leur faim grâce au service de petits déjeuners du CAB. | Photos: TC Média - Pascal Cournoyer

De plus en plus d’enfants de la région se présentent à l’école le ventre vide le matin. Plusieurs écoles accueillent le service de petits déjeuners du Centre d’Action Bénévole (CAB) du Bas-Richelieu pour s’assurer que ces jeunes mangent à leur faim. Le journal Les 2 Rives s’est joint à l’équipe de bénévoles lors d’une matinée dans une école primaire de Sorel-Tracy.

C’est avec bonne humeur que la bénévole Liliane Rioux a accueilli la journaliste et son photographe, vers 7h25, avant l’arrivée d’une vingtaine d’enfants à l’école Maria-Goretti.

Après quelques minutes, on constate la relation privilégiée entre les bénévoles et les enfants. Ils s’appellent par leur prénom et se demandent des nouvelles de leur famille.

Retraitée, Mme Rioux explique, en sortant les boîtes de céréales, le pain et les jus prévus pour le petit déjeuner, que ce n’est pas une corvée du tout de donner quelques heures par semaine à cette cause.

« C’est très valorisant. On voit des enfants qui sont très affamés en arrivant. On sent vraiment que ce moment fait toute la différence dans leur vie. On le fait avec joie et nous sommes contents de les rendre heureux », confie-t-elle.

Une deuxième famille

Le repas se fait dans un climat chaleureux; aux sons des cuillères raclant le fond des bols et des discussions animées entre les jeunes avec en toile de fond l’odeur du pain grillé.

Entre quatre et cinq bénévoles s’occupent de nourrir les enfants dans chacune des écoles bénéficiant de ce service mis en place il y a 25 ans dans la région. Tous les matins de la semaine, ils les accueillent dans un local fourni par les six écoles participantes aux petits déjeuners. Dans les quatre autres écoles primaires, on offre seulement des collations.

La responsable de ce service, Diane Martin, souligne que « les gens n’imaginent pas que ce soit encore possible en 2015, mais on voit parfois des enfants qui n’ont pas mangé au souper la veille. On est un peu leur premier rayon de soleil. C’est important pour nous de savoir comment ils vont. Il n’y a aussi aucune limite de nourriture. Ce que l’on veut, c’est qu’ils repartent le ventre plein. »

Besoins omniprésents

De plus en plus de familles s’inscrivent sur la liste, mentionne-t-elle. Depuis 11 ans à la tête du service, la bénévole croit qu’il demeure indispensable d’année en année. Il ne bénéficie pas de l’aide du Club des petits déjeuners et les fonds proviennent de donateurs du CAB et de son budget annuel.

De plus en plus de familles sont en difficulté dans la région, explique Mme Martin, surtout en raison de l’arrivée de personnes immigrantes et provenant de la grande métropole pour profiter des loyers moins dispendieux.

Les familles qualifiées après une rencontre avec le CAB doivent payer 0,75$ par semaine par enfant participant, mais ce montant ne suffit pas à payer toutes les denrées.

« Nous avons 123 enfants dans l’ensemble de nos écoles. Ce chiffre augmente depuis les trois dernières années. On exige une petite contribution des parents surtout pour favoriser une prise en charge des familles, mais on ne refuse à aucun des enfants de manger s’ils n’ont pas payé », conclut-elle.

Les petits déjeuners du CAB en chiffres
– Dix écoles (4 pour des collations et 6 pour les petits déjeuners)
– Budget d’environ 10 000$ par année provenant majoritairement de Centraide
– 76 bénévoles
– 123 enfants
– Un service offert 5 jours par semaine
Les aliments offerts par semaine
– Une caisse de 12 jus d’un litre (6 à l’orange et 6 aux pommes)
– 6 pains
– 3 sacs de 4 litres de lait
– Trois boîtes de céréales
– 4 paquets de fromage en crème (400g)
– 6 paquets de purée de pomme
– Sac de fromage
– Fruits de saison : pommes, bananes, melons d’eau, cantaloups, pêches, poires, etc.
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