11 avril 2016 - 00:00
Nicolas Tabah déçu du sort réservé par le congrès NPD à Mulcair
Par: Louise Grégoire-Racicot
Nicolas Tabah, Tom Mulcair et le Sorelois Jean-François Chapdelaine, adjoint du député Robert Aubin de Trois-Rivières, photographiés à Edmonton, le 9 avril dernier, lors du congrès du NPD. | Photo: TC Média - gracieuseté

Nicolas Tabah, Tom Mulcair et le Sorelois Jean-François Chapdelaine, adjoint du député Robert Aubin de Trois-Rivières, photographiés à Edmonton, le 9 avril dernier, lors du congrès du NPD. | Photo: TC Média - gracieuseté

Lundi dernier, tout juste de retour du congrès du Nouveau Parti Démocratique (NPD) tenu à Edmonton les 8, 9 et 10 avril, l’ex-candidat du parti dans Bécancour-Nicolet-Saurel, Nicolas Tabah, était toujours sous le choc.

Seul du comté à y participer, jamais il se serait attendu à un tel résultat. Thomas Mulcair, son chef aux dernières élections, n’a pas obtenu l’appui de la majorité des membres pour être reconduit comme chef du parti.

« Même si je ne pensais pas que M. Mulcair obtiendrait 70% d’appui, j’envisageais quand même que ce résultat oscillerait entre 55% et 65% », dit-il.

Mais Tom Mulcair ne l’a pas déçu, poursuit-il. Au contraire.

« Quand il a accepté la décision de ses membres de ne lui faire confiance qu’à 48%, j’ai réalisé combien cet homme a une force de caractère incroyable. Il s’est engagé à poursuivre tant que son successeur ne serait pas connu », explique-t-il.

Selon lui, les délégués du Québec et de l’ouest ne voyaient pas les choses de la même manière. « En partant vers le congrès, je croyais qu’il sortirait fort de ce vote mais en arrivant là-bas, j’ai vite réalisé qu’il serait plus faible que prévu. »

Les gens de l’Ouest ne comprennent pas les résultats du dernier scrutin, explique-t-il. « L’affaire du niqab a fait fureur ici parce que la couverture médiatique l’a couvert à outrance. Pas là-bas. Et le vote québécois a été fort différent. »

M. Tabah se dit d’autant déçu qu’il apprécie Tom Mulcair. « Il m’a appuyé tout au long de la campagne, venant même dans le comté. On a discuté ensemble et je sentais que c’était un homme bien en contrôle de ses idées et de ce qu’il en disait », décrit-il.

Et reconnait-il : « on ne doit pas oublier que, par son travail comme chef d’opposition, il nous a amené à la porte du gouvernement et a permis de débarrasser le Canada de M. Harper. »

Sa famille politique

Ce vote décevant des congressistes ne l’éloignera toutefois pas du parti.

« Lors de ce congrès, je me suis retrouvé dans ma famille politique à laquelle j’appartiens depuis quatre ans. Le vote en fut un démocratique où les membres ont le dernier mot. Et je souhaite que le prochain chef et le parti restent proches du Québec. »

Une perspective qui ne l’inquiète pas trop, d’autant que la majorité des propositions retenues en congrès émanaient du Québec, rapporte-t-il.

« J’aime le côté progressif du parti fondé et bâti par des ouvriers. Des gens qui ressemblent à ceux de notre comté. Il ne faut pas voir ce congrès comme négatif. Au contraire, le parti veut faire ce qu’il faut pour continuer à progresser. »

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