6 avril 2020 - 19:19
Avec le défi Mon mois d’avril en photo
NathB mise sur la photographie pour briser l’isolement
Par: Katy Desrosiers

La photographe Nathalie Bergeron reçoit chaque vendredi un conférencier qui vient partager son expérience, comme le photographe Jean-François Birtz. Photo NathB Photographe

Un des thèmes abordés était les escaliers et plusieurs jeunes comme Laurence Arel, 11 ans, ont partagé leurs clichés. Photo Laurence Arel

La photographe invite les jeunes à utiliser leur imagination pour créer des photos originales. Photo NathB photographe

La photographe invite les jeunes à utiliser leur imagination pour créer des photos originales. Photo NathB photographe

La photographe Nathalie Bergeron, connue sous le nom de NathB, propose le challenge Mon mois d’avril en photo, lors duquel les jeunes du primaire et du secondaire sont invités à prendre 30 photos en 30 jours. À la fin du défi, un des jeunes ayant participé à tous les jours remportera un appareil photo Canon neuf.

Avant la pandémie, la photographe avait obtenu une subvention afin de réaliser, entre autres, des ateliers photographiques aux écoles Fernand-Lefebvre et Bernard-Gariépy et dans certaines écoles primaires. Pour les remplacer, elle a eu l’idée de créer une activité dans laquelle les jeunes pourraient participer de la maison. Avec l’accord de la Commission scolaire de Sorel-Tracy, le challenge s’est mis en place.

« C’est une photo par jour pendant 30 jours, question de les tenir occupés, inspirés. Des enseignants vont me fournir des thématiques en lien avec leurs apprentissages scolaires », explique NathB.

À tous les matins à 7 h, le thème de la journée est dévoilé sur la page Facebook de la photographe. Les jeunes ont jusqu’à 19 h pour publier leur photo sous la publication du jour. Les parents des plus jeunes sont invités à publier la photo de leur enfant via leur page.

Les thèmes portent sur les objets, les émotions et l’environnement. « On s’adapte avec ce qu’on a autour de nous. On le sait, c’est difficile pour nos adolescents d’être dans la maison. […] Ce que je voulais, c’est que le matin, tu te lèves et à tous les jours, tu prends cinq minutes pour observer et réfléchir à comment tu peux créer cette photo », mentionne la photographe, qui rappelle qu’un téléphone cellulaire peut très bien réaliser de beaux clichés.

La majorité des jeunes participants proviennent de la région, mais certains résident ailleurs, comme en Estrie ou à Montréal. Bien que les adultes peuvent participer, le prix sera réservé à un jeune.

« Ce n’est pas juste pour gagner l’appareil. À tous les jours, tu vas décrocher de ton quotidien. C’est un challenge aussi de faire aller ton imagination, et peut-être que tu vas devoir impliquer les membres de ta famille, puis ça va créer des discussions différemment », ajoute-t-elle.

L’art primordial pendant le confinement

L’artiste croit que l’art et la culture sont importants pour aider à passer au travers cette période d’isolement. « La pandémie, c’est au niveau mondial, ça affecte tout le monde, mais il y a tellement de belles initiatives qui se sont mises rapidement en place. Souvent, on dit Ah les artistes! Ah la culture!, mais essayez donc de passer 24 heures en pandémie sans rien qui a rapport aux arts et à la culture. Tu n’aurais même pas le droit de fredonner une toune. Ça ne marcherait pas, parce que les arts et la culture, c’est ce qui nous rallie, qui nous personnalise en tant que société, en tant qu’humain », lance-t-elle.

Et après la pandémie?

Certains jeunes se demandent déjà si les ateliers se poursuivront lorsque l’école reprendra. La photographe, qui n’avait jamais tenté l’expérience des vidéos en direct, avoue aimer la formule. Elle ne sait pas encore ce qui arrivera ensuite, mais souligne que le tout pourrait prendre une forme différente. « Avec les photos du mois d’avril, on peut faire un calendrier, exposer dehors. On va trouver quelque chose qui va rejoindre les jeunes », assure-t-elle.

En plus du challenge photo, NathB offre des ateliers en direct sur sa page deux fois par jour, du mardi au vendredi. Chaque vendredi matin, elle reçoit en direct un photographe qui vient partager son expérience. Aussi, parmi les participants aux ateliers, elle fait tirer des livres en lien avec la photographie, offerts par la librairie La Cargaison.

image
image