Malgré les six victoires récoltées pour se rendre en finale, dont une contre une ancienne championne en titre en demi-finale, Nathalie Jacob ne pensait qu’à sa défaite en finale contre Tina Larsen, de l’Indiana.
« J’ai quand même terminé deuxième sur 43 joueuses, mais j’aurais pu terminer première », lance-t-elle en entrevue. Elle est d’ailleurs la Canadienne à s’être rendue le plus loin dans le tournoi.
« Ça s’est joué au début. Deux placements m’ont coûté cher. J’ai manqué de régularité », analyse-t-elle. Malgré tout, au meilleur de neuf parties, elle ne s’est inclinée que 9-7 dans un duel très serré.
Retour au jeu remarqué
Malgré tout, l’exploit de se rendre en finale est peu banal. Nathalie Jacob a débuté le billard à l’âge de 13 ans et elle savait qu’elle avait un certain talent. Elle a joué pour le plaisir pendant une vingtaine d’années, mais ce n’est qu’au début des années 2000 qu’elle a disputé des tournois plus intensivement.
Puis en 2005, elle a été sacrée championne du Québec, ainsi que vice-championne du Canada en 2005 et 2006. À ce moment, alors qu’elle était au sommet, elle a pris une pause d’une douzaine d’années.
« Ça demande beaucoup d’heures. Même en ce moment, pour me garder au niveau, ça me prend une quinzaine d’heures par semaine de pratique. À l’époque, diverses raisons m’ont poussée à prendre une pause, mais j’ai repris la piqûre récemment », souligne la femme de 56 ans.
Le déclic s’est fait en octobre 2018. Elle a recommencé à jouer lors d’un tournoi local à la Taverne 207 de Sorel-Tracy. Elle a cogité l’idée d’un retour à la compétition pendant quelques mois, puis lors d’un retour de voyage, en mars 2019, après en avoir discuté avec son conjoint, elle a décidé de replonger.
« Je me suis remise à l’entraînement et j’ai enchaîné les tournois. Je veux être de retour parmi l’élite et je travaille fort pour y arriver. Je me sens bien. J’avais le goût de relever un défi », souligne-t-elle.
Parmi ses faits saillants cette année, la Soreloise a perdu en grande finale du Championnat du Québec contre Véronique Ménard, à Thetford Mines, en mai. Elle a ensuite participé à quelques tournois de l’Association féminine de billard (CPA Montérégie), remportant même celui de Saint-Hubert, en août. En octobre dernier, elle a terminé dans le top 5, sur 32 joueuses, lors d’un gros tournoi de la North American Pool Tour (NAPT) à Saint-Jean-sur-Richelieu, regroupant plusieurs joueuses de renom en Amérique du Nord.
Celle qui se pratique à la salle des Chevaliers de Colomb et au bar L’Effet de Sorel-Tracy ne cache pas son rêve de jouer au moins une fois lors d’un tournoi mondial de la WPBA (World Professional Billard Association). D’ici là, elle se rendra, en février 2020, en Arizona afin de participer à un tournoi NAPT Division 2.