5 janvier 2018 - 12:40
Projet de construction d'un pont
Malgré la réticence du gouvernement, Luc Poirier maintient le cap
Par: Sarah-Eve Charland

Luc Poirier est le promoteur du projet de pont. (Photo: archives/Pascal Cournoyer)

Le promoteur privé Luc Poirier n’abandonne pas son projet de pont reliant Sorel-Tracy à la rive nord malgré le désintéressement du gouvernement du Québec.

Il attendra toutefois que les élections planifiées en octobre 2018 soient passées avant de poursuivre ses démarches auprès du ministère des Transports du Québec (MTQ).

En mai 2017, il affirme avoir rencontré des représentants du cabinet du ministre. Ces derniers lui avaient demandé de nouveaux documents. À la suite de la réception de ces documents, le ministère prévoyait y répondre dans un délai de 12 mois.

« En quatre ans, on a eu cinq ministres différents. Ça risque encore de changer à l’automne prochain. De toute façon, je crois que le Parti libéral ne souhaitera pas investir pour développer la région tant qu’il sera au pouvoir », croit M. Poirier.

Le ministre des Transports, André Fortin, a annoncé l’investissement de 14 M$ pour réaménager l’accès au traversier Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola le 14 décembre en conférence de presse. Il a aussi affirmé qu’il n’avait rien entre [ses] mains lui permettant de croire qu’il y a un niveau d’utilisateurs suffisant.

« On a fait une étude économique. Le pont deviendra profitable sur un horizon d’une vingtaine d’années. Je peux me permettre d’investir à long terme. Je suis le seul assez fou pour faire ce projet », croit Luc Poirier.

Le promoteur réitère que le gouvernement du Québec doit abandonner le service de traversier. Il espérait, notamment, obtenir une partie du financement qui sera injecté pour mettre à niveau le service de traversier. Le ministre, de son côté, a confirmé vouloir maintenir la traverse en fonction à long terme.

« Le traversier, c’est comme retourner en arrière. C’est un système archaïque. C’est illogique d’avoir un pont et un traversier », affirme M. Poirier.

Il est dommage, selon le promoteur, que la région et les élus ne se mobilisent pas davantage pour effectuer des pressions auprès du gouvernement. « Personne ne porte le flambeau », conclut-il.

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