15 juillet 2016 - 00:00
Louis Plamondon évalue la dernière session parlementaire
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le député bloquiste Louis Plamondon. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le député bloquiste Louis Plamondon. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le député bloquiste Louis Plamondon jette un œil critique sur la dernière session parlementaire. Il reconnaît que la lune de miel entre Trudeau et la population canadienne perdure, parce que, dit-il, ce dernier a une attitude qui tranche avec celle plus doctrinaire et rigide du gouvernement Harper.

« Tout le monde aime que le Canada paraisse mieux à l’étranger, et c’est bien ainsi », souligne-t-il. Mais les engagements pris ne reflètent pas toujours les promesses faites, poursuit-il.

Les Canadiens sont contents, croit-il, que les conservateurs soient disparus avec leur attitude antisyndicale, leur droite religieuse et leur manque de respect pour la liberté d’expression.

« Mais sur l’aide à mourir, les libéraux ont choisi de rester sur la décriminalisation de l’acte et non de son inclusion comme soin de santé, ainsi que le Québec l’a fait. »

Il déplore surtout que les libéraux aient manqué à la parole donnée en votant une loi qui n’oblige pas Air Canada à faire réparer ses avions ici, comme ils l’avaient promis aux travailleurs d’Avéos. Ce qui coûtera un millier d’emplois au Québec. Ils n’ont pas non plus remis plus de facteurs sur la route pour distribuer le courrier, tel que promis, avance le député bloquiste.

Il regrette enfin que le gouvernement prenne autant de temps à emboîter le pas à Bombardier, une industrie de pointe et fer de lance de l’économie québécoise.

« Le Bloc veille au grain »

Heureusement le Bloc veille, dit M. Plamondon.

Il se réjouit de la lutte menée depuis 15 ans en faveur de l’inscription automatique au Supplément de revenu garanti, une mesure qui aidera 450 000 aînés parmi les moins nantis. « Déjà, dans le comté, des gens ont reçu des appels téléphoniques pour s’inscrire au programme! »

Le Bloc s’inscrit aussi en faux contre le pipeline d’Énergie Est. De la pétition qui circule, plus de 2000 signataires viennent du comté, dit-il. « Et je téléphone à tous ceux qui ont répondu qu’ils ne signeraient pas cette pétition pour m’assurer qu’ils en comprennent bien les enjeux. Je réponds à leurs questions et arrive à en convaincre plusieurs de signer. »

Promouvoir cette pétition permet au Bloc de créer des liens avec des organismes environnementaux et des citoyens, dont plusieurs ne sont pas des bloquistes, et de créer une véritable coalition contre le pipeline.

M. Plamondon est satisfait aussi d’avoir pu, grâce à l’intervention de son parti en Chambre, accélérer l’arrivée des travailleurs étrangers temporaires agricoles, par l’émission plus rapide des visas. Une trentaine d’entre eux travaillent dans la région avec nos agriculteurs et maraîchers, dit-il, surtout à Pierreville et à Nicolet.

La circonscription avance peu, déplorent des ex-candidats

Les ex-candidats au dernier scrutin fédéral, le libéral Claude Carpentier et le néodémocrate Nicolas Tabah sont fiers de l’apport de leur parti respectif à la dernière session parlementaire. Mais nuancés pour Bécancour-Nicolet-Saurel.

Pour un, Claude Carpentier aurait aimé que les discussions sur le bois d’œuvre s’accélèrent. « Il n’est pas facile non plus de trouver des façons équitables d’aider les entreprises comme Bombardier ou d’Avéos ».

Il déplore notamment que l’injection de 6,4 M$ faite par le Canada aux écluses de Saint-Ours soit passée inaperçue.

« Je veux bien qu’on travaille à protéger la langue, à trouver la meilleure façon de faire circuler le pétrole. Mais le comté a aussi besoin de beaux projets que le fédéral peut subventionner pour réaliser son potentiel. Les demandes ne pullulent pas. De fait, je cherche un dossier porteur qui fut appuyé d’une bonne subvention fédérale à la demande de M. Plamondon, et je n’en trouve aucun! »

Une consultation primordiale

De son côté, Nicolas Tabah applaudit les bons coups de son parti. Mais il se dit surpris que les députés bloquistes ne prennent pas le temps de consulter leurs commettants sur la question du changement de mode de scrutin que le NPD a poussé.

« La plupart des députés tiendront des assemblées de consultation, mais pas M. Plamondon. Pourtant ça ne coûte qu’une centaine de dollars pour réunir les gens dans une salle et fournir beignes et café pour qu’ils en discutent et définissent ce qu’ils veulent comme démocratie et représentation. Et ce montant peut être puisé à même le budget parlementaire de circonscription. Je suis déçu que le Bloc n’en fasse pas ici une question primordiale », conclut-il.

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