12 mars 2020 - 13:52
Rafahell Gauthier et Andrew Thornton publiés dans plusieurs magazines américains
Leur art est reconnu à l’international
Par: Katy Desrosiers

Rafahell Gauthier et Andrew Thornton taillent leur place dans le monde de la personnalisation des motos. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Leurs pièces sont si réalistes qu’on leur demande souvent s’il s’agit de vinyles. Photo gracieuseté

Rafahell Gauthier ajoute quelques détails à une pièce en cours. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Leurs pièces sont si réalistes qu’on leur demande souvent s’il s’agit de vinyles. Photo gracieuseté

Andrew Thornton cumule des dizaines d’années d’expérience au airbrush. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

La tatoueuse soreloise Rafahell Gauthier ainsi que l’artiste et carrossier Andrew Thornton forment un couple de créateurs. En combinant leurs forces, ils créent des œuvres originales sur différents médiums, dont des motos, et leur art est maintenant reconnu à l’international.

Rafahell Gauthier dessine et peint depuis son enfance. Elle cumule près d’une vingtaine d’années d’expérience comme tatoueuse. Andrew Thornton a étudié les beaux-arts à l’Université Concordia et a intégré le airbrush à sa pratique il y a une quinzaine d’années.

Les deux tourtereaux ont pris possession d’un garage à Odanak il y a près d’un an. Depuis, ils y ont aménagé un studio de tatouages et leur espace atelier.

Avec les années, ils ont développé leur propre style et les clients les choisissent, peu importe où ils se trouvent.

Depuis leur arrivée à Odanak, le couple a réalisé sept motos et plusieurs projets connexes.

M. Thornton avait déjà peint plus d’une cinquantaine de casques de pompiers et une vingtaine de casques de hockey.

Entre les commandes, les artistes créent des pièces uniques en revalorisant certains objets comme de la décoration et des meubles, ou même leurs propres motos. Le tout leur sert de démonstrateur. Ils s’inspirent beaucoup des années 70 avec la peinture métallisée et la dentelle comme pochoir. Aussi, certaines de leurs œuvres laissent transparaitre leurs intérêts et souvenirs d’enfance, comme les Premières nations, les animaux et les personnages de bandes dessinées.

« En faisant toutes les démos, on a établi tellement de confiance dès le début pour les projets de moto. C’est la meilleure affaire qu’on peut avoir, la confiance totale du client », explique M. Thornton.

Une reconnaissance internationale

En seulement un an, les artistes ont vu leur nombre d’abonnés sur Instagram grimper d’environ 3000 personnes. Plusieurs grands joueurs dans le monde de la moto et du airbrush ont repartagé leur travail sur les réseaux sociaux.

Cette visibilité leur permettra d’être sur la page couverture du Airbrush The Magazine, aux côtés de Martin Bouchard alias Fitto, un Québécois parmi les meilleurs artistes de airbrush au monde. Aussi, ils feront partie d’une édition du Gnarly Magazine cet automne et la tatoueuse sera dans une prochaine édition de Artist The Magazine. Une des motos qu’ils ont réalisée a aussi paru dans le magazine canadien Revolution.

À l’automne, ils participeront au Brushmasters Gateway au Colorado aux côtés de plusieurs professionnels du milieu afin d’apprendre encore plus de techniques.

Aussi, grâce à un partenariat avec Gencycle, une entreprise de la région, ils ont pu se retrouver au Salon de la Moto de Montréal.

Certaines de leurs créations voyageront même jusqu’à Daytona alors que certains clients entameront leur saison de moto là-bas sous peu.

La diffusion d’une vidéo où l’on voit une pièce de moto sur laquelle ils ont peint une Amérindienne leur a valu plus de deux millions de visionnements.

Même si les réseaux sociaux aident grandement à les faire connaître, le bouche-à-oreille demeure une façon importante de décrocher des contrats. « Que ce soit pour les tattoos ou les motos, il n’y a rien de plus fort, encore de nos jours. Ce n’est pas une photo ou une vidéo, les gens voient leur ami tatoué, ils voient la moto à la station d’essence », explique la tatoueuse.

Un jour, le duo aimerait pouvoir transformer des voitures Hot Rods.

Et bien qu’ils aient développé leur style bien à eux, les deux partenaires ne croient pas avoir atteint le sommet de leur expertise. « Il y a des milliers de produits et des milliers de techniques, on ne peut jamais arrêter », croit Andrew Thornton.

« Je ne pourrai jamais dire que je suis une artiste accomplie. Ça n’arrivera pas. Je vais mourir débutante. Tout ce que peux faire de mon vivant, c’est en faire le plus possible », conclut Rafahell Gauthier.

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