Ainsi en a décidé le conseil d’administration de la nouvelle compagnie formée en janvier dernier par les trois paroisses religieuses de la région pour administrer en commun leur cimetière respectif. Trois représentants de chaque paroisse y siègent.
Ainsi a-t-il étendu aux cimetières de Saint-Joseph et de Sainte-Anne cette interdiction de planter arbres, arbustes, fleurs vivaces ou objets sur les lots concédés, imposée il y a deux ans à celui de Sorel-Tracy.
L’entretien du gazon en était d’autant compliqué que souvent, ces plantations étaient laissées à l’abandon, remarque le directeur des cimetières, Jean Charbonneau.
« Les familles prennent soin du terrain les premières années suivant le décès de la personne et après, elles arrêtent pour diverses raisons », explique-t-il. Résultat: des arbustes cachent des monuments, des vivaces envahissent d’autres terrains, des mauvaises herbes pullulent, dit-il.
« On s’inscrit ainsi dans la tendance provinciale », révèle M. Charbonneau.
Après avoir recensé chacun des lots visés par cette nouvelle mesure, il a adressé une lettre personnelle aux familles concernées pour les avertir qu’à compter du 1er novembre, seules les fleurs et décorations posées sur la tête des monuments seront permises.
« On acceptera les fleurs coupées déposées sur la pelouse lors d’une mise en terre ou pour souligner un évènement particulier (anniversaire de naissance, de mariage, de décès ou autre, fête des Mères, fête des Pères, jour du pèlerinage, etc.). Une fois fanées, séchées ou flétries, ces fleurs seront enlevées et détruites par les préposés des cimetières lors des travaux d’entretien, sans avis ni autres formalités » poursuit-il.
Le temps de la récupération arrive
Cent quatorze lettres ont déjà été acheminées à Saint-Joseph. Celles destinées à Sainte-Anne suivront cette semaine.
« On comprend qu’une telle décision ne fasse pas l’unanimité », reconnait-il. Quand elle a été appliquée au cimetière des Saints-Anges de Sorel-Tracy, une dizaine de personnes ont protesté. La très grande majorité comprenant bien la situation, poursuit-il. Deux personnes ont même applaudi cette nouvelle approche.
Ceux qui le désirent devront récupérer leurs plantations ou décorations avant le 31 octobre 2015. Après cette date, les préposés des cimetières les détruiront et referont le gazon à cet endroit.