8 mars 2017 - 00:00
Les pêcheurs se mobilisent pour renverser la décision du gouvernement
Par: Deux Rives
Un peu plus de 50 pêcheurs, politiciens et intervenants de l'industrie de la pêche étaient présents. | TC Média – Jonathan Tremblay

Un peu plus de 50 pêcheurs, politiciens et intervenants de l'industrie de la pêche étaient présents. | TC Média – Jonathan Tremblay

Trois pêcheurs commerciaux, dont Jonathan Rondeau. | Photo: Gracieuseté

Trois pêcheurs commerciaux, dont Jonathan Rondeau. | Photo: Gracieuseté

Stéphane Marin, directeur général de l'Aide faunique communautaire du lac Saint-Pierre. | TC Média – Jonathan Tremblay

Stéphane Marin, directeur général de l'Aide faunique communautaire du lac Saint-Pierre. | TC Média – Jonathan Tremblay

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a annoncé que l'interdiction d'utiliser les poissons-appâts sera effective le 1er avril 2017. | Photo: Gracieuseté

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a annoncé que l'interdiction d'utiliser les poissons-appâts sera effective le 1er avril 2017. | Photo: Gracieuseté

Un rassemblement d’intervenants a eu lieu mercredi matin, à Contrecœur, pour dénoncer la décision du gouvernement d’interdire la pêche aux menés vivants l’hiver, ainsi que pour inciter la population à signer les pétitions en cours.

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Un peu plus de 50 pêcheurs, politiciens et intervenants de l’industrie de la pêche étaient présents pour dénoncer de façon unanime ce qu’ils jugent comme une improvisation du gouvernement dans la gestion du dossier des poissons-appâts.

Rappelons que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) a annoncé que l’interdiction d’utiliser les poissons-appâts sera effective le 1er avril 2017.

« C’est un choix irréfléchi du gouvernement, a introduit le député de Verchères, Stéphane Bergeron. Cette décision va conduire à une crise majeure dans l’industrie de la pêche blanche au Québec. »

Le député de Bonaventure et porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs, Sylvain Roy, a abondé dans le même sens, en plus d’affirmer que le gouvernement Couillard n’a pas tenu sa promesse d’injecter des sommes d’argent dans l’embauche d’agents de la faune.

Le député de Richelieu Sylvain Rochon, désapprouve l’action unilatérale du gouvernement, sans consulter les actrices et acteurs sur le terrain.

« Les pêcheurs sont préoccupés par cette espèce envahissante, a-t-il fait valoir. Ils veulent trouver une solution avec leur gouvernement, pas se faire imposer une solution dramatique pour la pêche sportive. »

Le président de la Fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec, Pierre Latraverse, lui, n’a pas mâché ses mots vis-à-vis les décideurs de cette interdiction.

« Ce que le gouvernement veut, c’est que les gens achètent des permis, mais qu’ils ne pêchent pas de poissons, a mentionné M. Latraverse. Il n’y a pas d’études qui prouvent que l’invasion de la carpe asiatique arrêtera avec cette interdiction de pêcher aux menés. Il [le gouvernement] nous dit d’arrêter de pêcher pour régler le problème. Ça n’a pas de bon sens, il nous prend pour des épais », a-t-il lancé.

Un des aspects que Pierre Latraverse amène sur la table, c’est l’éducation de la relève. Selon lui, sans pêche à proximité, ce sont des générations de pêcheurs qui écoperont. Ceux-ci doivent prendre de l’expérience ici avant de se lancer dans des pêches de haut calibre à l’extérieur de la région.

Le directeur général de l’Aire faunique communautaire du lac Saint-Pierre, Stéphane Marin, s’est allié aux autres intervenants en invitant les gens à signer les pétitions. Le regroupement menes.quebec tient à obtenir un statu quo sur la pêche aux menés, le temps que la situation soit correctement analysée.

La pétition déposée à l’Assemblée nationale peut être signée par les citoyens jusqu’au 24 mars.

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