12 septembre 2016 - 00:00
Les organisateurs sont en chantier pour l’édition 2017
Par: Julie Lambert
Le Festival de la gibelotte est de retour au centre-ville du 7 au 15 juillet 2017. | Photo: PG PhotoGraphePascal Gagnon

Le Festival de la gibelotte est de retour au centre-ville du 7 au 15 juillet 2017. | Photo: PG PhotoGraphePascal Gagnon

Après une pause de quelques mois, les organisateurs du Festival de la gibelotte ont repris leur travail afin de présenter une 39e édition en 2017. Ils sonderont la population au cours des prochains jours pour planifier l’événement qui sera axé sur l’innovation.

Le président et le vice-président du conseil d’administration du Festival, Benoit Lefebvre et Mario Fortin, avouent que les derniers mois ont mis à rude épreuve le c.a de l’organisme.

Rappelons que le Festival de la gibelotte a pris une pause en 2016 en raison de sa situation financière précaire, laissant sa place à la Fête au centre-ville, un événement plus modeste organisé par la Ville de Sorel-Tracy.

« Nous avions présenté un plan de redressement à la municipalité qui s’articulait autour de trois gros chantiers : la gouvernance, le budget et le contrôle des coûts. Dans les derniers mois, nous avons beaucoup travaillé sur cette restructuration qui a été réalisée à 90% », précise M. Lefebvre.

Le comité organisateur a réduit ses dépenses au minimum pour pouvoir passer au travers, assure M. Fortin. Il a entre autres abandonné son local au centre-ville, diminué le nombre d’employés à temps plein puis augmenté les périodes de remboursement de leurs dettes.

La course du Festival, présentée lors de la Fête au centre-ville en juillet dernier, a permis de récolter des profits de 21 000$ qui ont servi à rembourser une partie des dettes auprès de ses créanciers.

Un sondage en ligne dans les prochains jours

Le souhait le plus cher des organisateurs est de présenter une nouvelle édition cet été et qu’elle demeure au centre-ville. Néanmoins, il reste beaucoup de travail à faire avant d’en être certain, constatent les deux organisateurs.

« On travaille comme s’il y avait une édition en 2017. On maintient nos orientations et les demandes de subventions vont partir prochainement. On ne peut pas encore confirmer ou infirmer qu’il y aura bel et bien une édition, mais on fait tout pour aller dans ce sens. Cela va dépendre beaucoup de l’appui que nous recevrons », mentionne le président.

Un sondage sera mis en ligne au cours des prochains jours via la page Facebook du Festival pour décider de la forme que prendra l’événement. « On est en mode innovation », assure M. Fortin.

« On veut prendre le pouls de la population en posant des questions sur ce que les gens désirent. On veut savoir ce que les gens veulent voir, l’endroit où l’événement devrait se dérouler et les défis et les bons coups du Festival », énumère M. Lefebvre.

Une première rencontre a eu lieu avec le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, il y a trois semaines. « On a eu des signaux positifs. C’était une rencontre cordiale et cela nous a permis de mettre les choses sur la table. Les deux parties ont des choses à valider chacun de leur côté avant de continuer », explique M. Fortin.

Une autre rencontre avec des citoyens et intervenants du milieu se déroulera le 20 septembre prochain. Au début du mois d’octobre, le conseil d’administration prendra des décisions, assure le président. « Il n’est pas question qu’au mois de février, on ne sache pas où on s’en va », conclut-il.

La Ville prĂŞte Ă  appuyer le Festival sous certaines conditions

Si la Ville de Sorel-Tracy est prête à appuyer le Festival de la gibelotte dans la mise sur pied de son édition 2017, elle ne le fera pas à n’importe quel prix, affirme son maire Serge Péloquin.

La municipalité est en accord avec le désir de l’organisation de poursuivre sa mission, mais il faudra que le conseil soit en accord avec le projet déposé, explique M. Péloquin.

« Les organisateurs sont venus chercher des informations auprès de nous. On leur a réitéré notre appui en ce qui concerne le prêt d’espaces publics et l’octroi d’une aide financière en biens et services ainsi qu’en argent. On veut que cette fête se perpétue dans le temps, que le Festival renaisse et on est prêt à les accompagner là-dedans », indique le maire Péloquin.

Mais avant d’octroyer une subvention, les organisateurs devront faire leurs devoirs et présenter une nouvelle formule ainsi qu’un nouveau plan d’affaires, conseille-t-il.

La population se pose beaucoup de questions concernant la dette du Festival et sa formule, mentionne le maire Péloquin. C’était d’ailleurs sur ce désir que la programmation de la Fête au centre-ville avait été élaborée.

Il est donc important, mentionne-t-il, que les organisateurs se basent sur les besoins exprimés par les gens au cours des derniers mois afin de déposer un projet viable et intéressant.

« Le Festival est en situation précaire et on veut que les organisateurs envoient un message clair à la population qu’il réajuste son tir. Ils peuvent s’inspirer de la Fête au centre-ville qui a permis de faire beaucoup avec peu d’argent. On veut qu’il monte une fête avec un budget sécuritaire pour eux, mais aussi pour les citoyens. »

Concernant le montant de l’aide financière qui pourrait être octroyée par la Ville, le maire n’a pas voulu se prononcer. Lors de la rencontre de juillet dernier avec les organisateurs, il leur a spécifié qu’elle avait une limite.

« Cela va dépendre du projet présenté. On a un montant dédié aux fêtes et aux festivals. Ils savent jusqu’où on est prêt à aller. Ce sera au conseil de dire si on va donner plus ou moins. On va travailler ensemble, pas en dualité. On s’engage à faire notre bout. Les citoyens n’accepteront plus un projet à risque et de se faire refile la facture », déclare le maire Péloquin.

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Dettes du Festival de la gibelotte
La dette totale s’élève à environ 300 000$. Elle compte une marge de crédit de 150 000$ et un prêt Desjardins de 25 000$.
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