17 août 2021 - 15:51
Passeport vaccinal
Les organisateurs d’événements publics s’ajusteront aux consignes
Par: Alexandre Brouillard

Le gouvernement du Québec compte demander le passeport vaccinal pour accéder à certains événements publics, dont les spectacles. (Photo prise avant la pandémie). Photothèque | Les 2 Rives ©

Bien que plusieurs aspects du passeport vaccinal restent à confirmer, des organisateurs d’événements culturels et sportifs de la région se montrent collaboratifs face à l’implantation de cette nouvelle mesure à compter du 1er septembre. Par contre, ils émettent quelques inquiétudes quant à la logistique entourant son utilisation.

Alors que certains détails restent à préciser, notamment concernant la capacité d’accueil au Colisée Cardin, le copropriétaire, directeur général et entraîneur-chef des Éperviers de Sorel-Tracy, Christian Deschênes, assure que la formation soreloise respectera les consignes de la Santé publique comme toutes les autres équipes sportives professionnelles du Québec.

« On attend les consignes exactes, mais si on doit scanner un passeport vaccinal à l’entrée du Colisée Cardin, on va le faire. Notre travail c’est de présenter du hockey et rendre l’événement le plus sécuritaire possible pour nos fans. »

Du côté des salles de spectacles, la directrice générale d’Azimut diffusion, Marie-Josée Bourbonnais, explique attendre des informations supplémentaires de Rideau, l’Association professionnelle diffuseurs de spectacles.

« Si le passeport vaccinal entre en vigueur, les soirs de spectacles, on va devoir valider cette preuve-là parce que lors de l’achat, ce sera difficile à valider. Les gens pourraient prendre la preuve de quelqu’un d’autre. Donc ça va peut-être devenir un petit enjeu de ressources humaines les soirs de spectacles », explique-t-elle.

Concernant le Gib Fest, qui se terminera le 5 septembre, l’implantation du passeport vaccinal ne devrait pas avoir d’impact puisque les seuls spectacles payants avec délimitation de la zone des spectateurs sont les 26, 27 et 28 août.

Le président du Gib Fest, Jean-Pierre Groulx, explique en effet que la situation du festival est différente et qu’il était même impossible dès le commencement de tenir un registre des visiteurs.

« Nous, le périmètre, c’est le centre-ville. On ferme la circulation, mais on ne pouvait pas faire comme dans un restaurant et demander de signer au bas de la feuille. Ce n’est pas dans un champ ou un endroit comme l’île Notre-Dame où le périmètre est barricadé et qu’il n’y a personne qui reste là. Nous, il y a des gens qui demeurent là, il y a des commerces. C’est une chose qu’on a fournie à la Santé publique et un moment donné elle a réalisé que notre festival n’était pas dans un endroit approprié pour ça », souligne M. Groulx.

Des ajustements à prévoir

À l’aube du début de saison dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), Christian Deschênes assure que l’organisation sera prête à recevoir les amateurs selon les consignes sanitaires en vigueur.

« Évidemment, le passeport amènera beaucoup plus de contrôle à l’entrée du Colisée Cardin, mais on va s’arranger pour éviter que les amateurs passent 15 minutes dans le portique. Nous ajouterons des entrées et les détenteurs de billets de saison auront surement leur propre porte pour entrer dans le Colisée Cardin. Le plus important, c’est de présenter du hockey en toute sécurité pour nos fans qui seront doublement vaccinés », explique le copropriétaire.

Chez Azimut diffusion, Mme Bourbonnais entrevoit déjà que certains ajustements seront à faire, entre autres au niveau du personnel et de l’accueil des clients. Pour faciliter la tâche, elle croit que le système de vérification des passeports devrait être lié au système de billetterie.

« Ça serait déjà plus simple. Tu scannes le passeport en premier et s’il est valide, là tu scannes le billet », détaille-t-elle.

Finalement, malgré certains détails à confirmer, Marie-Josée Bourbonnais, tout comme le copropriétaire des Éperviers, reconnaissent que le passeport vaccinal permettra d’offrir un sentiment de sécurité supplémentaire aux spectateurs.

Avec la collaboration de Katy Desrosiers

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