En 2013, la Ville de Sorel-Tracy avait adopté le règlement concernant la salubrité et l’entretien des bâtiments afin de permettre à ses employés municipaux de savoir la marche à suivre lors d’un signalement.
Un logement est considéré insalubre lorsqu’il constitue une menace pour la santé ou la sécurité de ses occupants. Les personnes qui souffrent d’insalubrité morbide accumulent habituellement des objets au point d’encombrer des pièces de leur logis.
Selon le chef de division prévention du Service de sécurité incendie de Sorel-Tracy, Bruno Isabelle, au moins cinq nouveaux cas sont enregistrés chaque année.
« Il arrive souvent qu’on règle le problème à une adresse, mais que la personne déménage. Si on ne voit pas la problématique lors de l’inspection, ça peut prendre du temps avant que les voisins s’en rendent compte et nous contactent. »
Des actions sur la table
Le coordonnateur en sécurité incendie et civile de la MRC, Serge Avoine, a travaillé l’an dernier avec un comité afin que toutes les municipalités adoptent le même règlement que celui de Sorel-Tracy.
Actuellement, trois municipalités l’ont fait et deux autres ont refusé. M. Avoine espère que les autres l’adopteront au cours des prochains mois.
« Cela permettrait aux municipalités d’avoir un cadre pour intervenir dans ces situations. On comprend que des villes ne pensent pas avoir les ressources pour l’appliquer, mais on va continuer la sensibilisation afin de leur montrer l’importance de le faire », souligne-t-il.
Une autre action est aussi en marche, soit une entente de collaboration entre le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est et la MRC.
L’organisateur communautaire au CISSS secteur Sorel, Jan Heinrich, espère sa signature cet automne après un an d’attente en raison de la réorganisation du milieu de la santé.
« On trouvait important de coordonner notre intervention avec les municipalités. Il y a beaucoup de personnes impliquées dans un tel dossier et il fallait déterminer le rôle ainsi que les responsabilités de chacun. Nous travaillons toujours en collaboration, alors il était important de se comprendre », pense-t-il.
Selon lui, les deux actions entreprises sont complémentaires. Même s’il n’est pas obligatoire de les adopter, les efforts seront plus efficaces en ayant une structure que tous utiliseront, pense-t-il.
Cette opinion est partagée par M. Isabelle qui pense que chaque intervenant utilise ses compétences afin d’aider la personne souffrant de cette problématique.
« Je ne suis pas un professionnel de la santé. On a l’obligation de faire appliquer le règlement et même de sévir, mais les professionnels peuvent évaluer l’état de la personne. Ils agissent comme facilitateur en essayant de trouver un arrangement et en établissant un lien de confiance. On a besoin de chacun avec ses compétences pour bien intervenir », conclut-il.