19 octobre 2015 - 00:00
Les maires réclament de l’argent pour l’épuration des eaux usées
Par: Louise Grégoire-Racicot
Les maires de la MRC Pierre-De Saurel réclament que les gouvernements subventionnent les municipalités qui longent le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières pour qu'elles épurent leurs eaux usées. | TC Média - Archives

Les maires de la MRC Pierre-De Saurel réclament que les gouvernements subventionnent les municipalités qui longent le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières pour qu'elles épurent leurs eaux usées. | TC Média - Archives

Le conseil des maires de la MRC de Pierre-De Saurel réclame que les gouvernements versent l’argent nécessaire pour l’épuration de toutes les eaux usées des municipalités de Montréal à Trois-Rivières. Et ce, dans les plus brefs délais.

C’est la façon qu’ils ont choisie de contribuer « de façon positive », a dit le préfet Claude Pothier, au débat qui prévaut à la suite de la demande de Montréal de déverser huit milliards de litres d’eaux usées dans le fleuve pendant une semaine.

Ils ont adopté une résolution unanime lors de leur assemblée publique du 14 octobre. Elle contient de nombreux préalables relatifs à leur préoccupation pour la qualité de l’eau du fleuve dans laquelle baigne une grande partie du territoire – dont la Réserve mondiale de la Biossphère de l’UNESCO. Ils réclament qu’elle ne soit plus compromise par ces déversements.

La résolution a été déposée par les maires Michel Péloquin de Sainte-Anne-de-Sorel et celui de Sorel-Tracy, Serge Péloquin – qui ont déjà dénoncé publiquement l’autorisation du ministère québécois de l’Environnement et applaudi la suspension de ce déversement par Environnement Canada.

Les maires comptent bien que les MRC riveraines situées entre Montréal et Trois-Rivières leur emboitent le pas et envoient aussi leurs résolutions aux ministères concernés et à la Ville de Montréal.

Ce déversement des eaux usées domestiques non traitées est un problème, disent-ils.

« Ici, les municipalités de la MRC limitrophes au Saint-Laurent se sont déjà dotées d’installations de pompage et d’évacuation des eaux usées épurées à 97%, rencontrant les normes », énoncent-ils.

Les autres municipalités doivent faire de même, sous-entendent-ils poliment, rappelant aussi qu’en mars dernier, Montréal affirmait son intention d’ajouter un centre de désinfection par ozone à son usine de traitement pour 2018.

« Ce traitement à l’ozone vise à élimer les bactéries, les virus et divers produits, comme les produits pharmaceutiques, de l’eau rejetée dans le fleuve. Car l’usine élimine seulement les matières en suspension et le phosphore. Cette désinfection doit aussi permettre de réduire la mortalité des poissons dans le fleuve », y lit-on.

Il y a 12 ans!

Rappelons que la MRC n’en est pas à sa première démarche en ce sens. Déjà, en septembre 2003, le maire Marcel Robert n’avait pas hésité à sauter dans le fleuve, avec d’autres manifestants, au Vieux port de Montréal, pour demander à Montréal de désinfecter ses eaux usées traitées, mais non désinfectées.

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