22 Décembre 2015 - 00:00
Les intervenants réagissent au bilan du maire
Par: Julie Lambert
Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin | TC Média - Archives

Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin | TC Média - Archives

Jean-François Daigle. | Tc Média - Archives

Jean-François Daigle. | Tc Média - Archives

Marcel Robert | TC Média - Pascal Cournoyer

Marcel Robert | TC Média - Pascal Cournoyer

Hélène Paris | TC Média - Archives

Hélène Paris | TC Média - Archives

René Lachapelle | TC Média - Pascal Cournoyer

René Lachapelle | TC Média - Pascal Cournoyer

Des intervenants du milieu du tourisme, du monde des affaires, du développement économique et du milieu communautaire ont réagi au bilan de mi-mandat du maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin.

Serge Péloquin a-t-il réalisé ses engagements?

Une collaboration efficace, soutient Jean-François Daigle

Le directeur général de la Corporation de développement communautaire Pierre-De Saurel, Jean-François Daigle, est satisfait des relations établies entre la nouvelle administration municipale et le milieu communautaire.

M. Daigle se dit heureux d’avoir organisé en collaboration avec la Ville de Sorel-Tracy le premier Gala de reconnaissance de l’action communautaire et de l’économie sociale de Pierre-De Saurel en mars 2015.

« Nous sommes satisfaits de l’écoute et de la collaboration de plusieurs conseillers et du maire. Le soutien aux organismes communautaires et la relation avec la Ville est bonne comme c’était aussi le cas par le passé », croit-il.

Cependant, il aimerait que la Ville améliore la situation des organismes La Porte du Passant et l’Association de la déficience intellectuelle de Sorel (A.D.I.R.S). Ils logent actuellement au Centre communautaire Notre-Dame dont le bâtiment est en piteux état depuis plusieurs années.

« Nous voudrions que cela se règle rapidement. Nous voudrions aussi voir aboutir une révision de la Politique de soutien aux organismes. Nous aimerions que chaque secteur soit séparé pour pouvoir présenter des demandes de subventions selon nos critères spécifiques », souligne-t-il.

Il explique que la politique actuelle de soutien aux organismes de la municipalité regroupe l’ensemble des secteurs que ce soit la culture, les loisirs, les sports ou le communautaire.

Chacun d’eux compte des besoins particuliers, mais tout est jugé de la même manière. Il se réjouit toutefois du soutien de la Ville par des prêts de matériels et le prix de location des locaux qui sont très abordables pour les organismes.

Une proactivité payante, pense Hélène Paris

L’ancienne présidente de l’Office du tourisme, Hélène Paris, se réjouit des développements concernant des projets porteurs comme l’Écomonde et les Fêtes du 375e. Selon elle, le maire Péloquin et son conseil ont été davantage proactifs.

Du côté du milieu touristique, plusieurs gros projets ont vu le jour au cours des deux dernières années sous la nouvelle administration municipale, mentionne Mme Paris.

Elle pense que le conseil comprend l’importance du développement de l’industrie touristique dans la région et que ce secteur se portera de mieux en mieux à l’avenir.

« Nous avons toujours eu l’appui de la Ville, mais c’était moins actif. Le conseil et le maire sont très à l’affût des besoins des citoyens. Ça bouge plus notamment au niveau de projets comme l’Écomonde du lac Saint-Pierre et on se prépare aux fêtes du 375e, ce qui créera de l’activité dans la municipalité », espère Mme Paris.

Selon elle, il faut diversifier l’économie et user de créativité en utilisant le secteur touristique pour le redynamiser. Il est trop facile de rester dans ses vieilles habitudes, déplore-t-elle, mais le nouveau conseil semble désirer faire les choses autrement.

« Il faut planifier des choses et on doit recevoir l’appui de la municipalité, ce qu’elle donne de plus en plus. Le tourisme, c’est une industrie dans une ville et avec ce qui ce passe économiquement, il peut amener de l’eau au moulin », pense-t-elle.

Un conseil municipal plus ouvert et dynamique, croit René Lachapelle

Le président de l’organisme Habitat Pierre-De Saurel, René Lachapelle, croit également que le conseil est plus dynamique que ce qu’il a connu de 2009 à 2013. Il pense que l’ancienne administration était plus fermée, surtout au niveau du développement.

L’ancien président de la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) applaudit de récentes décisions du conseil, mais croit que plus de projets devront se réaliser lorsqu’il regarde vers l’avenir.

Il aurait aimé, entre autres, que son organisme Habitat Pierre-De Saurel, obtienne plus de soutien financier pour ses projets d’acquisition et de rénovation afin de rendre accessibles des loyers de qualité à prix modique au centre-ville de Sorel-Tracy.

« Nous aurions aimé obtenir plus pour faire des acquisitions au centre-ville, mais il y a eu les pressions du milieu des propriétaires privés. Nous sommes contents des avancées dans le projet de Technopole en écologie industrielle, mais il faut viser plus haut pour devenir un centre d’attraction pour les entreprises de ce secteur », explique-t-il.

Il croit également que la Ville a un rôle important à jouer dans le développement du milieu rural et de la municipalité. Selon lui, il faut plus que miser sur les bas taux de taxes foncières pour attirer de nouveaux citoyens et prendre de l’expansion au cours des prochaines années.

« Il serait aussi important que la Ville s’implique plus dans les projets de développement stratégique tout en créant un lien avec les municipalités rurales du territoire. Elle a un rôle important à jouer pour prendre sa place en étant plus petite que les municipalités comme Varennes situées en périphérie », fait-il valoir.

Du travail reste à faire, croit Marcel Robert

De nombreux défis se dressent devant le maire Serge Péloquin au cours des deux prochaines années, pense le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy métropolitain et ancien maire de 2000 à 2009, Marcel Robert.

M. Robert croit que malgré des projets innovateurs comme la Party du réveillon et l’Écomonde du lac Saint-Pierre, le conseil manque de vision pour les entreprises. La période n’est pas facile pour les entreprises, explique-t-il, avec tout ce qui se passe au niveau des entreprises comme Rio Tinto Fer et Titane.

« On n’est pas sorti du bois. C’est bien beau des feux d’artifice au centre-ville, mais il faut plutôt chercher à développer nos infrastructures municipales, surtout portuaires et financer des organismes pour vanter les mérites de nos entreprises. On fait beaucoup de promotion localement, mais peu savent l’expertise que nous détenons », souligne-t-il.

Il donne en exemple la municipalité de Contrecœur avec à sa tête la mairesse, Suzanne Dansereau, qui non seulement fonce pour attirer des investisseurs et de gros projets, mais participe à différentes tables et comités pour faire la promotion de sa ville.

« Les projets n’avancent pas à la mesure qu’ils le devraient. Je crois que la Ville manque de bonnes occasions pour se positionner. Je comprends qu’il y ait des contraintes de budget, mais il faut être en mesure de dire aux gens : venez ici et pas ailleurs. Il faut diversifier notre économie. Il faut donner du soutien de démarchage aux organismes d’ici pour faire la promotion de nos industries locales. C’est cela qu’il manque en ce moment », conclut le directeur général.

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