10 mai 2016 - 00:00
« Les gars ont tout donné, je ne pourrais être plus fier » – Deschênes
Par: Jean-Philippe Morin
Les Éperviers n'auront pu vaincre les 3L de Rivière-du-Loup, malgré leur domination au chapitre des tirs aux buts. | Photo: TC Media - Pascal Cournoyer

Les Éperviers n'auront pu vaincre les 3L de Rivière-du-Loup, malgré leur domination au chapitre des tirs aux buts. | Photo: TC Media - Pascal Cournoyer

Le rêve a finalement pris fin le dimanche 8 mai, à Rivière-du-Loup. Les Éperviers de Sorel-Tracy ont été défaits en finale de la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH), dans le match #7, après avoir tout donné sur la glace.

Les partisans se sont ralliés aux succès des Éperviers dans les séries, répondant présents aux matchs locaux. Rarement avait-on vu autant d’ambiance au Colisée Cardin, notamment dans le match #6.

« On est partis de loin! », lance le copropriétaire, directeur général et joueur de centre Christian Deschênes, en entrevue.

Et pour cause : les Éperviers avaient une fiche de 8-10-2 à la mi-saison. Puis, l’arrivée de Serge Forcier derrière le banc, jumelée retour au jeu de Stéphane Roy et Mathieu Dumas, a changé la saison des Oiseaux, qui sont arrivés en séries avec de bons résultats.

Ces séries ont été serrées au plus haut point; les Éperviers ont peiné pour éliminer l’Assurancia de Thetford Mines en six matchs, puis les Marquis de Jonquière en sept rencontres. La finale n’a pas été plus facile, encore en sept matchs.

« Si on calcule rapidement, ça fait 20 matchs en neuf fins de semaine. C’est une demi-saison. Et si on calcule avec les séries de l’an dernier où on a joué 18 matchs, ça fait en sorte qu’en deux saisons, on a joué trois saisons », philosophe Deschênes, qui a apprécié la vague d’amour que des supporteurs lui ont donnée à la suite de la défaite de dimanche.

Dans ces 20 matchs, certains joueurs ont parcouru environ 15 000 kilomètres avec leur voiture, explique Christian Deschênes. « Les gars se couchaient à 4h du matin pour jouer le lendemain soir. Pourtant, on arrivait prêts à chaque match. On est passés à un poteau près, au sixième match, de boire dans la Coupe. On n’a jamais lâché. Les gars sont dédiés, ils ont tout donné, je ne pourrais pas être plus fier », ajoute le #8 des Éperviers.

« Après une période, on perdait 4-1 lors du match #7 à Rivière-du-Loup », poursuit-il. « Les gars auraient pu lancer la serviette, mais pourtant, on a dominé la deuxième et la troisième période (38 tirs pour Sorel-Tracy contre 28 pour Rivière-du-Loup). »

Une série signée Guillaume Decelles

Si l’attaquant Sylvain Deschâtelets a été nommé joueur le plus utile des séries, le gardien Guillaume Decelles, des 3L, a joué un grand rôle dans la série finale contre les Éperviers.

« Dans un deux contre un à Sorel, s’il ne faisait pas l’arrêt du bout de la jambière sur un jeu de Marco Charpentier et Vincent Couture, on soulevait le trophée. C’était une question de pouces », souligne Deschênes.

« J’espère qu’ils vont lui faire une statue devant l’aréna! », renchérit l’entraîneur-chef, Serge Forcier. « En supplémentaire, il nous a volés, carrément. On a eu le double de tirs au but dans le match #6, et on a dominé aussi dans le match #7. »

Et le futur?

Les deux hommes de hockey ont besoin de repos, maintenant. Pas question de parler de l’an prochain immédiatement. Déjà, Christian Deschênes avait annoncé qu’il s’agissait de sa dernière année.

« J’ai besoin de repos, de décrocher un peu, de prendre du temps avec ma femme et mes enfants. Quand le buzzer a sonné dimanche, on avait tout donné. Certains gars avaient de la misère à marcher lundi. Il faut prendre le temps de décompresser », souligne-t-il.

De son côté, l’entraîneur Serge Forcier ne veut pas se prononcer pour la suite des choses.

« J’ai été très bien traité. C’est une organisation impeccable. Je pars pour deux semaines à Cuba, faire un peu de vélo de route, et je ne pense pas à l’an prochain tout de suite. C’est difficile concilier ma business à 40 heures et plus par semaine, puis prendre 25 heures par semaine pour coacher en même temps. Je suis brûlé présentement et si je rembarque l’an prochain, je ne le ferai pas à moitié. Je me laisse le temps de décanter », conclut-il.

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