28 août 2015 - 00:00
Les environnementalistes se mobilisent pour sauver la perchaude
Par: Sarah-Eve Charland
Le réaménagement d’un cours d’eau à Odanak pour faciliter l’accès à une frayère pour les perchaudes a porté fruit. | Gracieuseté

Le réaménagement d’un cours d’eau à Odanak pour faciliter l’accès à une frayère pour les perchaudes a porté fruit. | Gracieuseté

Les intervenants de la région se mobilisent pour sauver la perchaude. À Odanak et dans le Bas-Saint-François, plusieurs projets sont en branle afin d’améliorer les sites de frai.

La situation de la perchaude du lac Saint-Pierre est critique. Un moratoire sur la pêche a été instauré en 2012 pour une durée de cinq ans. Plusieurs facteurs sont en cause, notamment la dégradation d’habitats de frai de qualité.

Le premier marais de la commune d’Odanak est idéal pour la reproduction du poisson, mais était infranchissable, jusqu’à l’année dernière, en raison de la pente trop abrupte du cours d’eau le reliant à la rivière Saint-François. Le Bureau environnement et terre d’Odanak a réaménagé ce cours d’eau en adoucissant sa pente au printemps 2014.

Un an plus tard, une analyse du cours d’eau a permis de constater des résultats concluants. En avril 2015, des engins de pêche ont été installés aux deux extrémités du nouveau cours d’eau. Selon les données recueillies durant deux semaines, une centaine de perchaudes ont réussi à atteindre le marais pour frayer.

L’organisme compte faire de nouvelles analyses l’année prochaine et espère réaliser un projet semblable au deuxième marais de la commune qui présente la même problématique.

Des projets à la rivière Saint-François

Le conseil de gouvernance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (Cogesaf) s’est également mobilisé pour sauver la perchaude. L’organisme a identifié deux sites potentiels.

Le premier est situé près du chenal Tardif à Pierreville. « C’est un secteur totalement agricole. Il faudrait réaménager le site et le fossé. On est présentement en discussion avec les producteurs agricoles à ce propos », explique la chargée de projet, Roxanne Lanoix.

Le deuxième site se retrouve à la baie Saint-François. Le projet consiste à réaménager les habitats naturels qui se sont détériorés au fil des ans. « C’est beaucoup plus complexe. Autrefois, il s’agissait de la plus grande frayère dans le lac Saint-Pierre. Nous n’avons pas encore fini l’analyse de ce projet. »

Il est toutefois difficile d’évaluer un échéancier, ajoute-t-elle. Si l’organisme conclut une entente avec les agriculteurs, le premier projet pourrait voir le jour d’ici un an ou deux.

« Ce sont avec des projets comme ceux-là que nous pouvons avoir un grand impact sur la population de perchaudes », conclut-elle.

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