26 mai 2015 - 00:00
Les emplois dans les usines sont les plus dangereux
Par: Julie Lambert
Les travailleurs dans les usines sont parmi les personnes ayant subi le plus d’accidents de travail en 2013 dans la région. | Photo : TC Média

Les travailleurs dans les usines sont parmi les personnes ayant subi le plus d’accidents de travail en 2013 dans la région. | Photo : TC Média

Les risques de perdre la vie ou d’être blessé en effectuant son travail sont plus nombreux dans certains secteurs. Les manutentionnaires se trouvent au sommet du palmarès régional avec un pourcentage de 9,1% sur les 4 441 accidents de travail comptabilisés en 2013 par la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) de la région Yamaska.

Les travailleurs des industries de transformation suivent avec 8,9% tandis que ceux dans le milieu de la fabrication, du montage, de la réparation arrivent derrière avec 8,7%. Les travailleurs de services et les usineurs ferment le palmarès avec respectivement 8,4% et 7,8% des accidents.

Des milieux plus exposés

Le porte-parole de l’entreprise ArcelorMittal, Louis-Philippe Péloquin, mentionne que les tâches de ces travailleurs les exposent davantage à des risques que d’autres corps de métiers.

Le but de l’entreprise est d’un jour atteindre le chiffre zéro. C’est pourquoi de la sensibilisation est faite régulièrement auprès des employés et même auprès de leurs familles ainsi que des contracteurs.

« Nous avons amélioré nos procédures. On analyse les tâches, les équipements et on demande aux employés d’être vigilants. Cela permet d’éliminer les risques ou de les réduire. Offrir un environnement sécuritaire est au cœur de nos opérations », explique-t-il.

Du côté de Rio Tinto Fer et Titane, le chef du service de santé et sécurité, Jimmy Dufresne, souligne qu’une quinzaine de personnes travaillent sur ces aspects dans l’entreprise.

Les emplois cités dans le palmarès ne le surprennent pas non plus puisque les travailleurs sont sur le plancher. Depuis les 10 dernières années, l’entreprise a diminué de 68% le nombre d’accidents de travail dans ses installations de Sorel-Tracy.

« Nous avons mis beaucoup d’efforts, cela ne se fait pas tout seul. On a travaillé la sensibilisation avec le syndicat et fait des audits pour analyser nos standards. On essaie d’aider les employés à se poser les bonnes questions. Aucun travailleur ne doit commencer à travailler s’il pense qu’il y a un risque. »

Du travail à faire

La porte-parole de la CSST, Héloïse Bernier-Leduc, croit que les nombreuses actions comme les campagnes de sensibilisation-choc au cours des dernières années ont permis de réduire les accidents.

De 2004 à 2013, ils sont passés de 7 205 à 4 441. Des plans d’action dans les entreprises ont permis de réduire la fréquence et la gravité des blessures.

Il reste toutefois encore du travail à faire, surtout au niveau des secteurs à risque comme la sécurité des machines et de la construction. Les jeunes sont aussi souvent visés dans leurs actions, mentionne-t-elle.

Palmarès des professions les plus dangereuses

(Nombre d’accidents de travail dans la région Yamaska en 2013)

1. Manutentionnaires- 405 (9,1%)
2. Industries de transformation – 395 (8,9%)
3. Fabrication, montage, réparation – 379 (8,5%)
4. Usineurs – 374 (8,4%)
5. Services – 347 (7,8%)
Jeunes de 24 ans et moins – 633 (14,3%)
Source : CSST
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